L’opération d’assurance, pour que la mutualisation s’opère efficacement,
suppose de déterminer la prévisibilité du risque par son coût (potentiel) et sa
fréquence (probabilité d’occurrence). Une entreprise d’assurance définit le niveau
de ses primes en fonction du montant estimé des indemnisations, de la probabilité
d’occurrence des sinistres et des possibilités de diversification des risques. Dans le
cas de fortes incertitudes sur le coût et la fréquence, le risque de perte est élevé pour
l’assureur et la tarification technique impliquera un surcoût, même si la
mutualisation peut se faire sur plusieurs exercices lorsque les fréquences constatées
le permettent. Fondée sur une règle de calcul arbitraire contenant une prime de
risque élevé, l’assurance serait très coûteuse. Mais les montants en jeu ne
constituent pas en eux-mêmes une barrière à l’acte d’assurance : c’est le partage du
risque, fût-il catastrophique, qui est essentiel.