A l’issue de notre étude, les malformations congénitales représentent 0,15% de
naissances dans les trois hôpitaux généraux de référence ayant fait objet de notre
étude. Cette prévalence n’est pas très différente de celle (0,12%) observée par
TANDU au Zaïre (11), mais différente de celles observées par MAYANDA et coll.
(5%) au centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (8), le taux de 1,47% observé
en Afrique du sud par JENNIFER et JENKINS (9) chez les noirs africains et
KAROUF et coll.4% (10).
Les études faites en RDC semblent données les faibles taux de prévalence par rapport
à celles effectuées ailleurs (Brazzaville, Afrique du sud …), en réalité tous les cas de
malformations ne sont pas notifiés dans les services de néonatologie en RDC ce qui
peut être à la base de ces faibles taux.
A Lubumbashi, un hôpital sur trois (HGR Kenya) n’a pas notifié les cas des
malformations les trois premières années (2007, 2008, 2009) ; un hôpital sur trois
(HGR Kisanga) n’a pas notifié les deux années non consécutives (2007 et 2009) ;
seule HGR Katuba a notifié pendant toutes les cinq années étudiées.
Ce qui fait que la courbe de taux de prévalence présente son sommet à la maternité
Katuba (0,31% de naissances) et présente une régression à la maternité Kisanga
(0,14% de naissances) et à la maternité Kenya (0,047% de naissances).
Dans tous les cas, les faibles taux des malformations congénitales enregistré dans nos
milieux pourraient n’être que l’arbre qui cache la forêt pour les raisons suivantes ;
l’absence de culture de notification, l’ignorance et surtout le non recours systématique
à l’autopsie pour expliquer les mortinaissances sans cause apparente.
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