Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

1/ L’absence de culture entrepreneuriale en France, un frein à la création d’entreprise

ADIAL

Contrairement à ses voisins, la France ne possède pas de réelle culture de création
d’entreprise et par conséquent le tissu entrepreneurial n’y est pas très développé. En effet, la
France compte aujourd’hui 2,5 millions d’entreprises alors que si elle connaissait la même
densité entrepreneuriale que l’Angleterre ou les États-unis, elle en compterait respectivement
3,4 et 4,6 millions. Il convient de souligner que contrairement à la France, ces deux pays
connaissent une situation de plein emploi. Partant, il n’y a donc qu’un pas à franchir pour
affirmer que la France a besoin de favoriser et augmenter la création de nouvelles entreprises
pour véritablement changer la donne face au chômage.
La France n’a donc pas de réelle culture entrepreneuriale. Elle est marquée au
contraire par l’existence d’une culture salariale forte, issue notamment de la période des
Trente Glorieuses qui a vu une forte augmentation du pouvoir d’achat et des droits des
salariés, ce qui a mécaniquement sécurisé la situation de ces derniers. L’entrepreneuriat s’en
est donc trouvé quelque peu fragilisé, la prise de risque perdant alors de son intérêt par
rapport au salariat. S’ajoute également à cela une mauvaise image de l’entreprise et de son
dirigeant, illustrée régulièrement lors de sondages qui démontrent la désaffection des français
pour le modèle entrepreneurial et la prise de risques.
De plus, le modèle social français met largement à contribution les entreprises avec un
impôt sur les sociétés déjà élevé (33,1/3%) auquel s’ajoutent différentes taxes (taxe
professionnelle, taxe d’apprentissage, taxe sur les salaires, taxes locales…). Cette forte
imposition a notamment pour effet de précariser la situation de l’entrepreneur, qui doit faire
face à d’importants montants de charges fixes, et par conséquent de rendre l’entrepreneuriat
nettement moins attractif qu’il ne l’est ailleurs.
S’ajoute à cela le fait que le système éducatif français n’incite pas à la création
d’activité. En effet, il n’existe pas de cours ou de matières initiant les élèves à la création
d’activité. Seuls quelques établissements proposent de tels cours, généralement dans le cadre
de matières à option. Au-delà, l’idée force qui guide les enseignements est qu’ils s’adressent
avant tout à de futurs salariés ou employés plus qu’à des créateurs. Cette situation peut
notamment s’expliquer par l’absence de culture entrepreneuriale et parfois même un rejet de
l’entreprise de la part du corps enseignant, notamment au cours des études secondaires.
Le résultat de la combinaison de tous ces facteurs est que le nombre annuel de
créations d’entreprises en France est insuffisant, même s’il est en hausse ces dernières
années10. Il est par ailleurs important de souligner que parmi ces créations environ un tiers
sont le fait de chômeurs ou d’allocataires de minima sociaux.
Dès lors, pour ces créateurs au statut fragile, la micro-assurance présente le grand
intérêt de leur permettre d’éviter que leur aventure entrepreneuriale soit une aventure qui
risquerait de rendre leur situation économique encore plus mauvaise. Dès lors, ce type
d’assurance peut jouer un rôle pour inciter des individus ayant le désir de créer à franchir le
pas.

10 Depuis 2002, plus d’un million d’entreprises ont été crées ex nihilo. Si l’on excepte l’année 2005 qui a vu le
nombre de créations baisser de 1%, les années 2003 et 2004 ont vu le nombre de créations augmenter de
respectivement 9 et 10%. L’augmentation s’est poursuivie en 2006 où les créations ont progressé de 1,7%.

Retour au menu : LA MICRO-ASSURANCE