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1- Un espace conflictuel

La population autochtone est démographiquement vieillissante dans le district de la
Macarena, cela concerne également El Cerezo. “Une grande partie des problèmes de
cohabitation ne sont pas dus à l’apparition de nouvelles cultures mais parce que les
immigrants sont plus jeunes et ont un usage de l’espace public dynamique et donc plus
bruyant, tout comme les jeunes autochtones, ce qui génère des problèmes avec la population
locale âgée” (SALINAS, 2008, p.7). Ceci est une des causes de conflits entre Espagnols
autochtones et immigrés. De surcroît, suite au questionnaire effectué durant le mois de mars
2011 et aux différentes rencontres faites durant cette période dite de terrain, d’autres types de
contestations se sont révélées. Durant cette étape, il fut impossible de faire remplir le
questionnaire à trois personnes d’origine africaine qui ont rétorqué ne pas parler castillan et
ont suggéré de “demander aux Espagnols de répondre à ce questionnaire”. Ce propos peut
révéler un mécontentement de la part de ces personnes, qui peut s’interpréter de diverses
manières, par exemple, cela peut être dû au fait qu’ils se sentent mis à part dans ce quartier ou
bien du fait que cela ne leur apporte rien de manière instantanée. A cela s’ajoute parfois la
difficulté pour certains étrangers à vivre en Espagne du fait de la complexité à obtenir des
papiers relatifs à leur présence dans ce pays. Cela peut générer peur et méfiance vis à vis d’un
questionnaire inconnu.

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