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1) Un islam fondamental aphone qui se fait usurper son identité :

« Il est vrai, aujourd’hui, que le monde musulman est soumis au despotisme. Ce n’est pas à cause des enseignements de l’islam. La plupart des régimes d’oppression du monde musulman sont des régimes socialistes séculiers, inspirés par les pouvoirs des colonies européennes qui les ont occupés avant leur indépendance. »

Dr. Dean Ahmad, américano-palestinien président du Minaret of freedom Institute. Colloque Islam et libéralisme, Paris, avril 1995.

Pierre Olivier Monteil, directeur de la revue Autre Temps (aujourd’hui disparue) posait au cours d’un débat la question suivante : « En quoi les différentes communautés religieuses sont-elles responsables de leurs images médiatiques respectives ? ». Effectivement, dans le cas de l’islam cette question apparaît intéressante, voire primordiale.

L’image que l’on reflète n’est jamais totalement contrôlable puisqu’elle réside en grande partie dans le regard des autres, qui est lui-même difficilement maîtrisable. Ceci étant, une certaine homogénéité dans le discours et la désignation de porte-paroles diminue fortement les possibilités d’interprétations ou de fantasmes. Or, par tradition, l’islam n’« élit » pas de représentant[s] officiel[s] international[aux] (comme le font par exemple les chrétiens avec leur pape), ce qui laisse place à une cacophonie générale peu propice à l’abolition des amalgames, et surtout peu adaptée à la logique médiatique, toujours en quête de « têtes d’affiche » de l’actualité.

Un peu à l’image de l’Europe morcelée, dont le point faible a toujours été de s’exprimer d’une voix unie, l’islam a pour talon d’Achille sa « communication ». Un « défaut » qui est la source de bien des malentendus…

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