En réalité y a-t-il une définition simple de l’Environnement ? La définition de l’environnement se heurterait à de nombreuses difficultés. La plupart des traités et des autres instruments juridiques pertinents, à commencer par la Déclaration de Stockholm et celle de Rio de 1992, et la grande majorité des auteurs s’abstiennent de toute définition. Cependant des exceptions existent.
La Convention du Conseil de l’Europe de 1993, article 2, paragraphe 11, sur la responsabilité civile des dommages résultants d’activités dangereuses pour l’environnement, la résolution de l’IDI(78) du 4 Septembre1997 définit l’environnement comme englobant « les ressources naturelles abiotiques et biotiques, notamment l’air, l’eau, le sol, la faune et la flore ainsi que l’interaction entre ces mêmes facteurs. Il comprend aussi les aspects caractéristiques du paysage(79) »
Selon M. KAMTO dans son ouvrage intitulé Droit de l’Environnement en Afrique : « on entend par environnement le patrimoine culturelle des ressources humaines indispensables pour les activités socio-économiques et pour le meilleur cadre de vie ». Cette définition prend en compte les composantes additionnelles de l’environnement telles que la nature(constituée des espèces animales et végétales et des équilibres biologiques animales) et des ressources naturelles(eau, mer, sol, air) et rejoint celle reprise par la Loi n°96/12 du 5 Août 1996 qui considère l’environnement comme l’ensemble des éléments naturels ou artificiels et des équilibres biogéochimiques auxquels ils participent, ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines(80) .
En claire l’environnement ne peut en effet sans doute être défini que par l’addition des différents éléments qui le composent et qu’il intègre en un concept unique(81). D’une façon synthétique on peut définir l’environnement comme l’ensemble des éléments nécessaires à la vie ( d’où les termes de « biosphères » ou d’ »écosystèmes » auxquels on peut l’assimiler) ; l’environnement humain étant circonscrit aux éléments nécessaires à la vie des êtres vivants.
La survie du PV devrait interpeller la conscience collective nationale, non pas seulement des « doualais ». Selon certains rapports de L’ONU, 10%des aires seulement sont protégées et le reste 90% livrées à l’agression des hommes. Ce qui montre la fragilité de la vie sur notre planète terre qui ne tiendrait qu’à un minimum des zones vertes. Ramené à l’échelle du Cameroun, que représenterait Douala sinon pas grand-chose. En claire, la protection de l’Environnement s’apparente à un combat dans lequel aucune mesure forte ne doit être négligée tant les défis sont énormes et parfois diffus.
78 Institut de Droit International.
79 NGUYEN QUOC DINH (2001) Droit International Public, 6è édition. Op cit p.40.
80 In Le Cadre Juridique des Forêts et de l’Environnement au Cameroun.p.207.
81 Droit International public p.1218.
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