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1.1.1. Le raisonnement keynésien

Le modèle traditionnel keynésien consiste en des courbes d’agrégat de la demande(AD) et d’agrégat de l’offre (AS), qui illustre avec justesse la relation inflation- croissance. Selon ce modèle, dans le court terme, la courbe (AS) monte en s’inclinant par rapport à la verticale, qui est sa physionomie critique.

Si la courbe (AS) est verticale, les changements du coté de la demande affectent seulement les prix. Cependant, si elle monte en s’inclinant, les changements de la courbe (AD) affectent aussi bien les prix que la production (Dornbusch, et al, 1996). Ceci est le fait que plusieurs facteurs stimulent le taux d’inflation et le niveau de la production à court terme. Ceci inclut les changements dans les prévisions, la force du travail, les prix des autres facteurs de production, la politique fiscale et monétaire.

En partant du court terme à l’hypothétique long terme, les facteurs suscités, et les chocs sur l’état d’équilibre de l’économie sont supposés la déséquilibrer. Comme l’indique le nom, dans la situation d’équilibre rien ne change.

L’ajustement dynamique du court terme des domaines des courbes (AD) et (AS) est un sentier d’ajustement.

Graphique : Relation entre inflation et croissance économique


Source : Vikesh Gokal et Subrina Hanif (2004)

La relation initiale positive entre l’inflation et la croissance, illustrée par le mouvement du point E0 à E1 du graphique, a souvent lieu à cause du problème de « l’incohérence temporelle». Selon ce concept, les producteurs sentent que seulement les prix de leur produit ont augmenté tandis que les autres producteurs opèrent à leur même niveau de prix. Cependant dans la réalité, l’ensemble des prix a augmenté. Ainsi le producteur continue de produire plus et la production continue d’augmenter. Blanchard et Kiyotaki (1987) aussi pensent que la relation positive peut être due aux accords de certaines entreprises aux offres de biens à une date ultérieure et à un prix convenu. Ainsi, même si les prix des biens dans l’économie ont augmenté, la production ne déclinerait pas, comme le producteur doit s’acquitter de la demande du consommateur avec lequel l’accord a été établi.

Deux caractéristiques supplémentaires de l’ajustement du processus sont importantes à noter. D’abord, il y a des périodes où la production diminue et le taux d’inflation augmente, par exemple, entre E2 et E3. Cette relation négative entre l’inflation et la croissance est importante, a lieu entièrement souvent dans la pratique, comme il est constaté par la littérature empirique. Ce phénomène est la stagflation, quand l’inflation augmente pendant que la production baisse ou reste stable. Aussi, l’économie ne va pas directement à un taux d’inflation élevé, mais suit un sentier transitoire quand l’inflation augmente et baisse ensuite.

Dans ce modèle, il y a une courte série d’échanges entre la production et l’inflation, mais pas d’échanges permanent .Pour que l’inflation soit maintenue stable à n’importe quel niveau, la production doit être égal au taux naturel (Y*). N’importe quel niveau d’inflation est durable ; cependant, pour que l’inflation baisse il doit avoir une période où la production soit en dessous du taux naturel.

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