La mission commerciale est le fait, pour une ISFD, de fournir des services financiers de manière à lui permettre de se pérenniser et de devenir autosuffisante (Churchille et al 2001). Ceci sous-entend que les institutions de microfinance doivent adopter des modes de gestion efficaces basées sur des règles commerciales sûres et claires, sans sentiment de charité.
Cela conduit naturellement à l’application des taux d’intérêt, relativement élevé, à même de couvrir toutes les charges d’exploitation(10) et de générer des surplus pour la rémunération des actionnaires. Cette logique de fonctionnement est nécessaire surtout pour les ISFD n’optant pas pour le « one shoot »(11) car la croissance ne peut être financée par les subventions(12), et difficilement par les bénéfices générés(13). Mais plutôt par les ressources du marché. Malencontreusement, rares sont les institutions qui définissent leur taux d’intérêt en tenant compte de tous ces éléments (Churchill et al, op cit). Toutefois, la recherche des performances financières, avec des taux d’intérêt élevés, conduit parfois aux effets pervers sur les objectifs sociaux et inversement. La question se pose donc de savoir le lien existant entre ces deux missions.
10 Il s’agit de charges administratives, le coût des ressources, le coût de créance irrécouvrable 11 L’expression one shoot équivaut à une intervention qui se suit par une disparition.
12 Vu son caractère limitatif et inconstant.
13 Ces derniers requièrent la capacité de créer l’excédent considérable chose improbable pour la plupart des ISFD.
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