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1.2.3- L’effet Stockman

Mundell (1963) était l’un des premiers à formuler un mécanisme reliant l’inflation à la croissance de la production hormis l’excès des demandes de produit. Selon le modèle de Mundell, une hausse de l’inflation ou de l’inflation anticipée réduit immédiatement la richesse des personnes. Ces travaux partent du principe que le taux de rendement de l’encaisse réelle de l’individu baisse. Pour accumuler la richesse désirée, les agents épargnent plus en reportant leurs avoirs, augmentant ainsi leur prix, ceci fait baisser le taux d’intérêt réel. De grandes épargnes signifient une grande accumulation du capital et ainsi une croissance de la production plus rapide.

En outre, Stockman (1981) a développé un modèle dans lequel une hausse du taux d’inflation résulte d’un niveau bas de l’état d’équilibre de la production et la baisse du bien être des agents. Dans le modèle de Stockman, la monnaie est un complément du capital, comptable d’une relation négative entre le niveau stable de la production et le taux d’inflation. Stockman construit son argumentaire en prenant en compte le fait que les entreprises augmentent leur encaisse en finançant leur projet. Parfois, l’encaisse fait directement partie de l’ensemble du financement, alors qu’à d’autres moments, les banques exigent des équilibres de compensation. Stockman modélise cet investissement numéraire comme une restriction de l’anticipation de la consommation et des achats de capitaux. Puisque l’inflation érode le pouvoir d’achat des soldes d’argent, les agents réduisent leur achat de leur marchandise liquide et du capital quand le taux d’inflation augmente. De même, le niveau d’équilibre de la production baisse en réponse à la hausse du taux d’inflation.

L’effet Stockman peut aussi s’opérer à travers les effets sur les décisions travail-loisir. Greenwood et Huffman (1987) développe le mécanisme de base du travail-loisir, et Cooley et Hansen (1989) identifient les implications pour l’accumulation du capital. Dans les recherches de Greenwood et Huffman, les agents détiennent de la monnaie pour acheter des biens de consommation et tirer l’utilité provenant du travail et du loisir. La monnaie fiduciaire est utilisée à cause de la contrainte budgétaire sur les biens de consommation. Greenwood et Huffman montrent que le rendement du travail baisse quand le taux d’inflation augmente. En tant que tels, les agents substituent la consommation au loisir, parce que le rendement du travail baisse.

Cooley et Hansen (1989) étendent le mécanisme en considérant l’accumulation du capital. L’hypothèse principale est que le produit marginal du capital est positivement lié à la quantité de travail. Alors, quand la quantité de travail baisse en réponse à une hausse de l’inflation, le rendement du capital baisse et les quantités d’équilibre du capital et de la production baissent. Cooley et Hansen montrent que le niveau de la production baisse permanemment quand l’inflation augmente.

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