Le modèle ci-dessous a été développé au Canada dans le but de mieux comprendre la fragilité. Ce modèle semble tout à fait pertinent pour situer l’action de l’hôpital de jour gériatrique dans le processus de fragilisation.
Figure 4 : La fragilité, un syndrome complexe de vulnérabilité accrue
Tiré de Bergman et al., 2004, p24.
Les auteurs de ce modèle considèrent que les facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux ayant cours tout au long de la vie constituent les déterminants de la fragilité. Ceux-ci influencent le vieillissement de façon positive (vieillissement physiologique) ou négative (fragilité).
Avec l’avancée en âge, l’apparition d’une maladie et/ou la diminution des réserves physiologiques peut enclencher un processus de fragilisation aboutissant aux effets néfastes que nous avons précédemment abordés.
Selon les auteurs, ce processus peut être identifié et dépisté grâce à une combinaison de caractéristiques reprises dans le modèle sous le nom de domaine. Ces caractéristiques sont inspirées des critères émis par Fried (2001). S’y ajoute l’humeur et la cognition.
Les auteurs reconnaissent également des facteurs modulateurs d’ordres biologiques, psychologiques, sociaux et sociétaux pouvant influencer positivement ou négativement l’apparition des effets délétères alors que le processus de fragilisation est enclenché.
Pour diminuer l’incidence de la fragilité, des actions peuvent donc être menées à chaque étape du modèle.
L’action de l’HJG est de détecter et d’évaluer de façon pluridisciplinaire ces « domaines » dans le but de prévenir ou retarder les évènements délétères et/ou le recours aux soins en utilisant les facteurs modulateurs.