Le cadre institutionnel de GRN au niveau du Sénégal est articulé autour :
– des structures centrales qui ont pour mission d’élaborer, de mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer les domaines relevant des politiques nationales en matière de Gestion des Ressources Naturelles et la protection de l’Environnement (GRNE) : le Ministère de L’Environnement et du Développement durable, la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC), la Direction des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation des Sols, la Direction des Parcs Nationaux, le Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l’Environnement (CONSERE), la Commission Nationale pour le Développement Durable…
– des structures ad hoc de pilotage, mises en place selon les besoins et de manière temporelle pour coordonner l’élaboration et la mise en œuvre de plans, programmes et stratégies relatifs à l’environnement.
– des structures décentralisées constituées par les collectivités locales.
Avec l’intervention de la loi 96.07 du 22 mars 1996 et de son décret d’application n°96.1134 du 27 décembre 1996, neuf domaines de compétences ont été transférés aux collectivités locales pour une gestion rapprochée et efficace de la demande sociale. La gestion de l’environnement et des ressources naturelles fait partie de ces compétences transférées et est partagée entre les trois niveaux de collectivités locales que sont la région, la commune et la communauté rurale.
– des institutions non gouvernementales actives dans la GRNE (ONG, Fondations, Associations, secteur privé, etc.) : UICN, AFRICARE, PLAN, CRS, WV, GRET, CSE, …
– des institutions de formation/recherche : ISRA, INP, CNRA, IRD …
– des organismes de coopération (au niveau bilatéral et multilatéral) actifs dans la GRNE : JICA, USAID, GTZ …
L’encadré suivant montre quelques conventions internationales qui intéressent la gestion des terres.
Encadré 3 : Instruments juridiques régissant la gestion des terres sur le plan international
Sur le plan international la gestion des terres est régie entre autres par les instruments juridiques suivants :
– la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification, adoptée le 17 juin 1994 à Paris et entrée en vigueur le 26 décembre 1996
– la Convention d’Alger de 1968
– la Convention de Ramsar de 1971
– la Charte mondiale pour la conservation de la nature, 1982
– l’agenda 21ou activité 21(15),1992
La mise en œuvre des plans et programmes pour l’atteinte des objectifs fixés doit reposer sur la disponibilité et l’utilisation d’informations fiables, pertinentes, et actuelles.
Il y a en effet une demande grandissante en informations sur l’environnement et les ressources naturelles (terre, eau, biodiversité) du fait, entre autres, des pressions croissantes sur les ressources naturelles et les enjeux des changements climatiques.
Le vieil adage ” une meilleure information implique une meilleure décision ” est aussi vrai pour la gestion de l’environnement.
Il s’agit donc en matière de besoin d’informations, d’une tâche colossale de production, de gestion et de synthèse pour transformer des masses de données acquises avec des techniques et des moyens divers afin d’en tirer l’information significative essentielle pour prendre des décisions éclairées dans tous les secteurs de l’activité humaine.
Parmi ces informations, les informations géographiques occupent une place de choix. Les principales données d’entrée des Systèmes d’Information Géographique (SIG), grâce auxquels on obtient des informations géographiques sont fournies par la technologie spatiale en l’occurrence la télédétection spatiale. Ainsi, on peut considérer que la télédétection aérospatiale est même à la base de l’information géographique et de ses principales caractéristiques (qualité, pertinence..).
Encadré 4 : L’information géographique
Le Conseil National de l’Information Géographique de la France définit un SIG comme étant un ensemble de données géographiques, structuré de manière à pouvoir extraire des informations ou synthèses d’informations utiles pour la prise de décision
L’information géographique désigne une représentation d’un objet ou d’un phénomène réel, localisé dans l’espace à un moment donné.
L’Information Géographique a aujourd’hui une valeur politique significative dans le sens ou elle est capable d’intégrer l’évaluation des politiques de divers secteurs, agriculture, transport, développement régional, environnement.
D’une façon générale, l’information géographique favorise la connaissance, l’analyse et le suivi des territoires, leur aménagement, l’évaluation des impacts environnementaux et par conséquent le développement durable.
15 21e siècle.