L’ADA (l’Agence de Développement de l’Amazonie) a développé, en 2003-2004, une méthodologie de localisation, identification et caractérisation des APL. Pour ce faire, elle a organisé une série de séminaires puis réalisés une étude économétrique sur des indices de concentration des entreprenariats (quotient location, indice de Hirshman et indice de participation relative), ce qui lui a permis de cartographier 16 APL en Amazonie. Deux de ces APL, consacrés à la fruiticulture, ont été sélectionnés et ont constitué la base pour développer une méthodologie expérimentale, en relation avec le Redesist, qui s’est imposée comme une référence dans la région. Les étapes en sont les suivantes:
– Diagnostic pour identifier les problèmes et les opportunités,
– Installation de chambres de gestion des APL, réunissant entrepreneurs, producteurs, chercheurs, syndicats et fédérations de la société civile,
– Définition des priorités,
– Appui de divers institutions (subventions, enseignement, recherche,…) pour assurer la mise en place des projets prioritaires.
À partir de 2007, l’État du Pará s’inscrit dans une stratégie claire de décentralisation, en prenant pour unité de gestion à la mise en place des APL, des régions d’intégration qui correspondent, dans certaines zones, aux territoires ruraux. Dans cette optique, les APL et les Codeter représentent les instruments majeurs de l’aménagement du territoire.
L’organisme qui développe fortement ces actions territoriales est le Secrétariat à l’agriculture (Sagri), qui se trouve renforcé en 2007, et met en place des partenariats solides avec les instituts parapublics comme l’Emater (appui et conseil agricoles), Adepara (contrôle de l’élevage), l’Iterpa (gestion des terres appartenant à l’Etat du Pará) et le Ceasa (gestion de l’eau).
Par sa stratégie de développement des APL, le SAGRI entend assurer la diversification de la base productive de la région par les innovations technologiques, l’appui aux processus d’apprentissage, le renforcement ainsi que la modernisation des arrangements et de la chaîne productive du secteur de l’élevage.
Les syndicats et les fédérations régionales, puissants dans certaines régions, sont mis à contribution pour mener à bien cette stratégie de décentralisation.