Les interventions internationales peuvent, sans qu‘on y prenne garde, créer des divisions sociales et aggraver la corruption et les pratiques abusives si elles ne s‘appuient pas sur une analyse solide, des conflits et de la gouvernance, et s‘elles ne comportent pas de garde-fous appropriés.
Dans chaque cas, les décisions prises par la communauté internationale de suspendre ou de poursuivre des activités financées par l‘aide après de graves affaires de corruption ou des violations des droits de l‘homme doivent être soigneusement pesées eu égard à leur impact sur les réformes nationales, les conflits, la pauvreté et l‘insécurité.
Des réponses harmonisées et modulées doivent être arrêtées d‘un commun accord, compte tenu des évolutions générales en matière de gouvernance et de la possibilité d‘ajuster les modalités d‘aide ainsi que les volumes d‘aide.
Des compressions du budget de l‘aide en cours d‘exercice ne devraient être envisagées qu‘en dernier recours dans les situations les plus graves.
Les pays donneurs ont aussi des responsabilités particulières à assumer sur le plan national en s‘attaquant à la corruption dans des domaines comme la récupération des biens, la lutte contre le blanchiment de capitaux et la transparence des activités bancaires.
L‘amélioration de la transparence des transactions entre les gouvernements des pays partenaires et les entreprises, souvent basées dans des pays de l‘OCDE, du secteur minier constitue une priorité.
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