Le traitement antidotique est un traitement efficace et repose sur l’emploi d’un
remède, appelé « antidote », capable de neutraliser la substance toxique.
Dans le cas du paracétamol, l’antidote est l’acétylcystéine (Figure 13), un agent
mucolytique ayant des vertus antidotique contre ce médicament (DROZ, 2008).
Le N-acétyl-L-cystéine (en abrégé : NAC) est la forme acétylée de la cystéine. Il est
naturellement produit par le corps ou apporté par l’alimentation (consommation d’ail,
d’oignons, d’oeufs, de brocolis,… etc..
Son administration à un patient intoxiqué par le paracétamol, permet d’apporter à son
organisme la cystéine nécessaire à la biosynthèse de glutathion (Figure 14) et par là même,
d’augmenter son pool de glutathion, et de le prémunir contre l’hépatotoxicité.
Le NAC est efficace et son effet est certain lorsque son administration s’est faite dans
les 10 heures suivant l’ingestion du paracétamol (VAUBOURDOLLE, 2007, LACROIX et al,
2007).
En absence de troubles de conscience et de vomissements, l’administration du NAC se
fait par voie orale, mais en présence de tels troubles, elle se fait en intraveineuse pendant 20
heures et relayée ensuite par la voie orale pendant au moins 52 heures (BEDRY et al, 2007).
Le protocole oral consiste en l’administration d’une dose de charge de 140mg/kg
suivie de doses d’entretien de 70mg/kg toutes les 4 heures pendant 72 heures.
Dans le protocole intraveineux, le NAC est administré en solution dans du glucose à
5%. La dose de charge est de 140 mg/kg en une heure. Elle est suivie de 50 mg/kg en 4
heures, puis de 100 mg/kg en 15 heures, et enfin d’un relais per os (voie orale) de 70 mg/kg
toutes les 4 heures pendant 52 heures.