Une autre illustration est apportée par Emmanuel Moussié en termes d’actions de communication : « nous avons imaginé certains événements comme lors de la réception de Brive, la saison dernière, où nous avons organisé un banquet géant pour les supporters des deux camps avec des produits de chez nous : aligot-saucisse ! », avant de poursuivre en citant les produits dérivés : « le « 63 » figure sur bon nombre de produits promotionnels que nous proposons »(60), 63 étant le numéro minéralogique du Puy-de-Dôme, département où se situe Clermont-Ferrand. De la même manière, la figure du mythique chef arverne et gaulois Vercingétorix est utilisée sur certains vêtements vendus dans la boutique officielle de l’ASM Clermont Auvergne(61), une figure que l’on retrouve souvent auprès des supporters de l’ASM et qui représente une sorte de fierté régionale, une statue de Vercingétorix trônant sur la place principale de Clermont-Ferrand, la Place de Jaude. On peut d’ailleurs noter que depuis le 29 mai 2010, jour du sacre de l’ASM en tant que Champion de France, la statue de Vercingétorix sur la Place de Jaude tient dans sa main un drapeau de supporter « Allez l’ASM Clermont Auvergne »(62).
On peut également remarquer que les joueurs sont mis à contribution sur le site de la boutique en ligne de ces produits dérivés, notamment pour porter t-shirts où l’on peut lire « Rugby Arverne » (Anthony Floch, arrière de l’équipe)(63) ou encore sweats à capuche avec écrit en gros devant « Clermont Auvergne » (Gonzalo Canale, trois-quart centre de l’équipe). D’ailleurs, le club a donné son accord à Thomas Domingo (pilier gauche de l’équipe) et Elvis Vermeulen (3ème ligne centre de l’équipe) pour poser pour de jeunes marques de vêtements dont l’ADN est précisément l’identité auvergnate de l’ASM Clermont Auvergne. Dans le cas du premier, il s’agit de Mefia Te (« Méfies-toi » en auvergnat) et pour le second il s’agit de Yaka’y (en référence au tic langagier en Auvergne de dire souvent « y’a qu’à y » pour dire « il suffit de » ou « pourquoi ne pas »).
Page suivante : III. Comment l’Auvergne et l’ASM se nourrissent l’un l’autre