Vu les résultats du test de comparaison des tailles moyennes, nous avons étudié la croissance par sexes séparés, cependant nous avons aussi procédé à la détermination des paramètres de croissance tout sexes confondus pour l’étude de l’exploitation.
2.1. Croissance par analyse de structures d’âge
2.1.1. Clé âge-longueur
La clé âge-longueur des deux espèces étudiées, obtenue par la méthode de Bhattacharya est représentée par le tableau suivant :
Tableau 5 : Clés âge-longueur obtenues par la méthode de Bhattacharya
Les représentations graphiques obtenues par la méthode de Bhattacharya sont reportées dans les figures suivantes :
Chez C.linguatula l’analyse de structures d’âge montre la présence de quatre sous populations chez les mâles dont les valeurs des longueurs moyennes correspondantes varient entre 10.5 et 19.73 cm. Chez les femelles nous avons attribué sept groupes d’âges avec des classes de taille manquantes à cause du faible effectif, en revanche les classes de tailles de III à IV, sont bien représentées. Les valeurs des tailles moyennes varient de 15.89 à 24.67 cm.
Pour D.cuneata, nous n’avons obtenu qu’un seul groupe d’âge avec une taille moyenne de 18.55 cm chez les femelles et 17.21cm pour les mâles. Rousset et Marinaro (1983) ont obtenu Cinq groupes d’âge, cette différence est due à l’échantillonnage. Pour cette raison nous n’avons pas pu attribuer une longévité pour cette espèce.
Vu que nous n’avons pas pu obtenir une clé âge longueur représentative pour D.cuneata, nous n’avons pas procédé à la détermination des paramètres de croissance par analyse de structures d’âge. De ce fait les paramètres seront calculés par analyse de structures de taille.
2.1.2. Paramètres de croissance
Tableau 6 : Paramètres de croissance obtenus par analyse de structures d’âge de C.linguatula
Le tableau 6 regroupe les paramètres de croissance obtenus par analyse de structures d’âge, nous remarquons que la valeur de L∞ est inférieur de la longueur maximale observée (27 cm chez les femelles et 22.5 cm chez les mâles).
2.2. Croissance par analyse de structures de taille
2.2.1. Estimation de la taille asymptotique (L∞)
Les différentes valeurs de L∞ obtenues sont mentionnées dans le tableau ci-après :
Tableau 7 : Longueurs asymptotiques L∞ et Lmax de C.linguatula et D.cuneata.
Chez C.linguatula la valeur de la longueur asymptotique obtenue pour les deux sexes par la méthode de Powell-Wetherall (1986) (Femelles et ensemble : 28.12 cm, mâles : 22 cm) est supérieure à la taille maximale observée. Il en est de même pour D.cuneata où les valeurs de L∞ sont de 22.05 cm chez les Femelles, 21.56 cm chez les mâles et 23.12 cm à sexes confondus. Chez les deux espèces la valeur de L∞ rejoint l’approximation de Pauly (1985).
2.2.2. Estimation du coefficient de catabolisme (K)
L’évaluation du coefficient de catabolisme (K) par la méthode de Pauly et Munro (1984) repose sur les données fournies par la littérature régionale disponible.
Les résultats obtenus figurent dans le tableau suivant :
Tableau 8 : Vitesse de croissance moyenne et coefficient de croissance des espèces C.linguatula et D.cuneata d’après la bibliographie.
2.2.3. Estimation du t0
Les chiffres du paramètre to (ans) calculés à partir de l’équation empirique de Pauly (1985) sont les suivants :
Tableau 9 : Valeurs de t0 (ans) obtenues chez C.linguatula et D.cuneata
Le choix des paramètres de croissance à retenir s’est fait sur ceux obtenus par l’analyse de structures de taille, du fait que ces valeurs sont plus proche de la réalité que celle obtenues par l’analyse de structure d’âge ; de plus chez les femelles de C .linguatula nous n’avons pas pu déterminer l’âge I- II, V et VI , aussi chez D. cuneata nous n’avons eu qu’un seul âge, pour cela les équations retenues pour l’estimation de la croissance pondérale des deux espèces sont celles obtenues par analyse de structures de taille. Néanmoins, il est probable qu’une approche plus complète, avec des classes de taille mieux représentées, permettra d’affiner les résultats obtenus. Ainsi les courbes de croissance de C.linguatula et D.cuneata, sont présentées par les figures 20 et 21.