L’Enitex (Entreprise Nigérienne de Textile) est une entreprise privée dont l’activité est la production de textile. Implantée au Niger depuis le 12 Août 1997, à la zone industrielle dans le quartier Gamkalé de Niamey, cette entreprise est aujourd’hui la propriété privée des chinois.
L’Enitex n’existait qu’à partir de 1997. En effet, au Niger c’était la Nitex (Nigérienne des textiles) qui exerçait sur le secteur des textiles. Cette société du groupe français Agache Willo implantée à Niamey précisément le 17 Novembre 1969 employait 1050 agents jusqu’en 1978, période au terme de laquelle Nitex tomba en faillite et déposa son bilan. Ainsi, un nouveau preneur, le groupe français Schaiffer, s’en attribua en Juin 1978. La Nitex devient alors la Sonitextil (Société Nigérienne de Textile) et s’est vu l’effectif diminué, passant ainsi de 1050 agents à environ 850 agents. En effet, jusqu’aux années 1989-90, le groupe français Schaiffer travaillait mais le concurrence étrangère n’a pas tardé à faire son effet, ce qui entraîna en 1990, le départ négocié des départements de filature et tissage pour ne garder que la manutention avec comme conséquence la baisse de l’effectif de 850 à 300 agents. C’était alors la faillite de la Sonitextil qui, comme la Nitex, déposa le bilan et partit en Janvier 1994.
Ainsi, en Juin 1994, l’usine était resté dans les mains des nigériens jusqu’à la date précise du 12 Août 1997 où elle s’est vue rachetée par la China World Best (une compagnie chinoise qui détenait 80% du capital) et détachée complètement de l’Etat. Les chinois, honorant leur promesse de réhabiliter les départements de filature et de tissage, donnent à la Sonitextil le nom de l’Enitex et embauchent plus d’agents, faisant ainsi monter l’effectif de 300 à 935 agents.
Cependant, tout comme la Sonitextil, l’Enitex rencontre aussi le même problème à partir de 2006 : la mévente des produits, ce qui entraîna la fermeture des départements de filature et de tissage en Juin 2006 et le licenciement de plus de 446 employés. Depuis lors, l’Enitex, l’ancienne Société d’Etat des textiles (Sonitextil) ne fait que chuter et ne connaît aujourd’hui qu’un effectif total de 171 agents. Le chiffre d’affaires de cette entreprise a ainsi chuté de 4,4 milliards de FCFA (6,7 millions d’euros) en 2002 à 2,3 milliards (3,5 millions d’euros) en 2005 et sa production a baissé de moitié dans la même période, selon ses responsables.
Il est à noter que le dénominateur commun à toutes les trois sociétés (Nitex, Sonitextil et Enitex) est le manque de compétitivité dû en grande partie à la cherté de leurs produits.
L’entreprise nigérienne de textile confectionne quatre (4) gammes de produits textiles de meilleure qualité dont notamment le Fancy, la Guinée (tissu noir avec lequel les touareg font leur turban), le fil (avec lequel on fait le tissage traditionnel) et la teinture (les tissus avec lesquels on fabrique les uniformes et autres). Chaque année, l’usine produit près de 10 millions de mètres de pagnes. Selon le directeur commercial de l’Enitex, les opérateurs économiques et autres commerçants nigériens étaient très actifs dans la commercialisation des produits Enitex, au début de la création de l’entreprise.
Cependant, bien qu’étant la seule usine de production de textile au Niger et disposant de quatre (4) galeries dans la ville de Niamey, L’Enitex se trouve aujourd’hui engluée dans de graves difficultés dues à des coûts de production élevés et à la concurrence née de l’afflux de tissus bon marché qui inondent le pays en provenance d’autres pays comme le Nigeria, la Chine, la Côte d’Ivoire. Ainsi, avec la ‘’concurrence déloyale’’, l’Enitex est uniquement partenaires avec les ONG, les associations syndicales et les partis politiques, etc. Généralement, ces structures font des commandes de petites quantités qui ne nécessitent pas d’aller en Asie.
L’entreprise Nigérienne de Textiles (Enitex) s’est fixé deux (2) objectifs principaux :
• Promouvoir le secteur de textiles au Niger,
• Satisfaire la clientèle en misant notamment sur le coût, la qualité et le délai ; choses attendues par cette clientèle de plus en plus avertie et exigeante.
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