Soulignons tout de go, qu’en dépit de certaines voix et plumes qui dénoncent de temps à autre le pillage de la propriété intellectuelle qui sévit dans les universités du monde arabo-musulman, la politique de l’Omerta(14) de la part des tuteurs de la chose universitaire vis-à-vis de ce phénomène, semble traduire une certaine incurie qui ne manque pas de porter atteinte à un enseignement déjà qualifié par des instances internationales de sclérosé. Aussi, pour des raisons que nous ignorons, les écrits sur le sujet, ne sont-ils pas nombreux. Par voix de conséquence, notre recension des écrits sur le plagiat électronique au niveau universitaire, sujet de notre recherche, est majoritairement faite d’écrits anglo-saxons et canadiens.
Ainsi, le long de ce chapitre, nous donnerons un aperçu historique du plagiat, passerons en revue quelques argumentaires apologétiques développés par certains courants de pensées à l’égard du plagiat (conventionnel ou électronique), puis dans la foulée, nous ferons un kaléidoscope des définitions du plagiat électronique et les écrits pour ou contre l’incrimination d’Internet quant à la montée exponentielle du phénomène. En outre, Nous tenterons de donner une taxonomie des types de plagiat et une typologie des plagiaires, suivis par un axe traitant de la psychologie de ces derniers. Ensuite, nous ferons le point sur la prévalence du plagiat électronique, ses causes et sa relation au genre et droit d’auteur. Nous ferons également un éclairage sur le concept contreversé du « patchwriting », présenterons un aperçu succinct de deux théories qui ont approché le plagiat électronique, à savoir la théorie de l’auto-efficacité et la théorie du comportement planifié, pour clore le chapitre par un balayage de ce qui se fait en matière de prévention et détection du plagiat électronique.
14 L’Omerta : Mot d’origine italienne à qui la mafia a donné ses lettres de noblesse. Il signifie la loi du silence. C’est un code d’honneur dans le milieu du crime organisé et, le briser signifie tout simplement la mort. Ce code existe dans toutes les civilisations, cultures, races et ethnies, la Mafia n’a fait que lui donner un nom. (Kohut, 2008) Le terme signifie dans notre corpus tout simplement le silence assourdissant des gestionnaires de la chose universitaire.