Au terme de ce chapitre, il nous est loisible d’ores et déjà de déduire, que le plagiat a connu un cheminement historique empreint de fluctuation. Il est tantôt valorisé, tantôt toléré et tantôt condamné. Toutefois, depuis la fin du XIXe siècle et le début du XXe, notamment avec l’émergence de sa forme électronique, le plagiat est devenu, du moins dans le contexte académique occidental, un vice infamant. Certes, quelques rares courant de pensées continuent à lui trouver des effets bénéfiques contre vents et marrées, mais leur voix et à peine perceptible, la tendance générale dont les USA jouent le rôle de lièvre, étant le blâme et la condamnation. Les raisons plausibles invoquées pour justifier ce durcissement sont, d’une part, la violation que constitue le plagiat électronique vis-à-vis du droit d’auteur (copyright), et d’autre part, la transgression qu’il constitue à l’égard de l’éthique académique et les mécanismes de construction du savoir scientifique. En effet, « En tant que communauté d’apprentissages, collèges et universités sont gouvernés par des lois différentes de celles qui gouvernent le monde du commerce et la politique ». (Isserman, 2003, p.B12)
S’il y’a une chose qu’on en déduit, c’est que le plagiat et sa version électronique, est un concept à l’image de l’être humain : culturellement, historiquement et ontologiquement différent, ce qui fait qu’il ne se laisse pas facilement définir. Ce qui fait que ses formes, ses causes et ses déterminants sont hétéroclites, ce qui fait encore qu’il est tantôt toléré, et tantôt condamné et chassé. Or, c’est de sa définition que dépend justement toute la charpente pédagogique, légale et éducative qui s’y rattache. Ce n’est pour autant pas une raison pour douter des ravages qu’il fait et continue de faire, d’abord dans l’université, et ensuite dans la société. Nulle doute, c’est un phénomène rampant et, il ne l’est que davantage avec Internet. Au-delà des arguments pholosiphico-contestatires de certains courants pro-plagiat, il y’a une quasi-unanimité que c’est une pratique inéthique et immorale et qu’à ce titre, le plagiat électronique doit être défini est circonscrit, quelle qu’en soit l’aire géographique, pour pouvoir faire la part des choses, et accepter ce qui est acceptable et rejeter ce qui ne l’est pas.
Dans le chapitre suivant, nous traiterons d’abord de l’apport conceptuel et explicatif de deux théories à l’endroit du plagiat électrique, ensuite, nous ferons une synthèse des pratiques en terme de prévention et détection vis-à-vis du phénomène, telles qu’elles se font dans des pays notamment anglo-saxons qui le combattent, depuis plusieurs années déjà.
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