Avant de présenter les résultats de l’enquête menée auprès des enseignants de
langue française du secondaire, de la Daïra de Tizi-Ouzou, il convient de noter que
certains enseignants n’ont pas daigné répondre à certaines questions, notamment celles
qui demandent un effort de réflexion. Nous avons donc, étaient amenés, pour ces
questions, à ne prendre en considération que la population de ceux qui ont donné des
réponses.
Les résultats du dépouillement des réponses données par les enseignants sont
présentés ci-après pour chaque question sous forme de graphique accompagné d’un
petit commentaire.
Synthèse des résultats des questionnaires :
Au terme de cette exploitation du questionnaire remplis par les enseignants
consultés ; nous pouvons retenir :
+ Le fait que nos enquêtes trouvent que les performances de leurs élèves en
compréhension de l’écrit et en expression écrite se situent au niveau
passable/moyen, et considèrent que la nature des difficultés est lié à tous les
niveaux de la langue.
+ Le constat que les connecteurs sont très peu ou moyennement usités à hauteur
de 40% de manière adéquate et à 60% de manière inadéquate. Les emplois
inadéquats sont expliqués par les difficultés inhérentes à l’écrit et au manque
d’exercice.
+ Le fait que les enseignants consultés recensent pour la plus part (90%) les
difficultés et y remédient.
+ La majorité de nos informateurs (70%) affirme que leurs élèves ne procèdent
pas à une correction individuelle et que ceux qui la font ne parviennent pas à
redresser les erreurs liées aux connecteurs.
Vérification des hypothèses :
Après avoir synthétisé les résultats de notre corpus, nous allons procéder à la
vérification des hypothèses émises dans l’introduction.
La première hypothèse, dans laquelle nous avons supposé que le manque de travaux
dirigés sous forme d’exercices et d’expressions écrites est la cause de ces
insuffisances, est infirmée puisque, seulement 40%des enseignants expliquent l’emploi
fautif des connecteurs par le manque d’exercices.
Dans la seconde hypothèse, nous avons supposé que la correction faite de l’écrit,
surtout des connecteurs, par l’enseignant et le collectif classe, est la source de l’usage
fait des connecteurs. Cette supposition est divisée en deux parties :
La première partie (correction faite par l’enseignant) est infirmés, car 50% d’entre eux
utilisent des signes adéquats dans la correction, ils recensent et remédient aux erreurs
des élèves.
La deuxième partie (correction individuelle) est confirmée, car 70% des enseignants
disent que les élèves ne procèdent pas convenablement à la correction individuelle et
qu’ils n’arrivent pas à supprimer leurs fautes.
Concernant l’avant dernière hypothèse qui mentionne que c’est la méthodologie
d’enseignement des connecteurs qui est à l’origine de ce déficit, nous précisons que
nous avons demandé aux enseignants de nous donner le plan de la séance réservée à
cet effet. Après dépouillement de cette question, nous avons constaté que la majorité
d’entre eux adoptent le plan suivant :
a- Corpus oral ou écrit
b- Repérage des connecteurs.
c- Détermination des rapports logiques.
d- Application.
Ce plan qui est certainement celui préconisé par les méthodologues, nous semble
logique. Après manipulation orale et /ou écrite du fait de langue par les élèves, on en
vient à son analyse et cette analyse est suivie de mise en pratique de ce plan. De ce
fait, nous pouvons considérer que cette hypothèse est infirmée.
Pour dernière hypothèse, imputant ces déficits aux difficultés de l’écrit et à l’effort
qu’il exige, elle est totalement confirmée, puisque la totalité des enseignants consultés
(100%) dans la sixième réponse du questionnaire, disent que les caractéristiques de
l’écrit (cohérence et cohésion) sont à l’origine des erreurs.