La zone d’étude est située sur la plaine côtière au-dessus du niveau de la mer (Océan atlantique). C’est un terrain sablo-argileux perméable et moyennement plat, favorable à l’infiltration et au drainage des eaux pluviales.
Figure 2.1 : Carte Administrative de la Ville de Cotonou
La plaine côtière est marquée par un sous-sol composé des sédiments récents (Quaternaire).
Des forages et puits à grand diamètre réalisés dans cette bande côtière montre la succession suivante, de bas en haut sur 20 à 25 mètres de profondeur: argile ou argile vaseuse, sable moyen à grossier, sable fin ; sable limoneux. Cet ensemble forme un aquifère à nappe libre caractérisée par une eau douce en équilibre sur l’eau saumâtre (marécage) et/ou salée marine (océan) ; la nappe phréatique est très peu profonde et parfois même affleurant.
Sa capacité d’infiltration des eaux de pluie est très limitée. Ainsi, pendant la saison des pluies les sols sous l’influence de fortes pluies ou très rapprochées atteignent leur niveau de ”saturation”, la nappe phréatique se gonfle et atteint très rapidement la surface du sol.
C’est un aquifère dont le niveau statique se situe entre 0; 5 et 3mètres au-dessus du niveau de la mer. Les débits d’exploitation peuvent atteindre 8 à 15m3/heure. La différenciation entre aquifère superficiel et aquifère profond n’étant pas nette, une exploitation mal-organisée notamment des pompages fréquents à gros débits durant les périodes non pluvieuses, engendre de forts rabattements qui favorisent l’intrusion d’eau salée qui perturbe la potabilité de l’eau dans l’ouvrage. Les coupes lithostratigraphiques de ces forages indiquent dans l’ensemble, de la surface aux couches les plus profondes : la Figure 2.3 indiquant la coupe stratigraphique du puits de la SOBETEX et de forage de l’ex SONICOG, l’un des plus profonds de la zone.
Figure 2.2 : Cartographie montrant la densité de la population dans la Ville de Cotonou
Sur le plan hydrologique, l’Océan Atlantique, le lac Nokoué, les lagunes Djonou et Todouba, et les dépressions à hydromorphie temporaire ou permanente constituent les importants plans d’eau qui influencent les activités humaines dans la zone d’étude. Les principaux tributaires du lac Nokoué sont les fleuves Ouémé, Sô et la lagune Djonou. Les rivières Todouba, Dati et Ahouhangan sont à leurs tours tributaires de la lagune Djonou. Le lac Nokoué communique à la mer par le chenal de Cotonou (lagune de Cotonou) qui sépare les étendues Est et Ouest de la ville. Par ailleurs, il existe dans ses environs, un système de lagons et de bas-fonds avec lesquels il était à l’origine en communication, mais qui sont actuellement isolés par l’urbanisation de la ville. Les fluctuations de niveaux des lagunes sont en rapport non seulement avec la pluie, mais aussi avec l’hydrodynamique de la nappe superficielle, celles- ci étant en continuité hydraulique avec elles.
Figure 2.3 : Catre Géologique de la Ville de Cotonou
Figure 2.4 : Coupe géologique schématique de Cotonou (SERHAU-SA, 2004)
Figure 2.5 : Hydrographie de la Ville de Cotonou