Pour vérifier notre hypothèse de recherche, nous avons eu recours aux données épidémiologiques et socioéducatives. Les données épidémiologiques qui ont permis de présenter la structure démographique des victimes et l’analyse spatiotemporelle de la méningite on été recueillies auprès de la Délégation Régionale de la Santé Publique à Maroua. Il s’agit du nombre des cas et décès de méningite par mois, par an, par tranche d’âge de la population et par rapport aux autres maladies à potentiel épidémique. Elles ont été restituées sous forme de graphiques.
Les variations des cas déclarés et de décès de méningite dans l’espace et le temps, ont été déterminées grâce à deux périodes, de l’année 1992 et celle de 1996-1997. Parce que, les données recueillies pendant cette période présentent l’avantage d’être mieux détaillées et représentent des années particulières quant à l’épidémiologie de la méningite. Ce sont les statistiques relatives aux années de paroxysmes épidémiques telles qu’évoquées à l’introduction générale. Ainsi, aux données de l’année 2007, produites grâce au rapport de la mission effectuée par une équipe du Ministère et de la délégation régionale de la santé publique, ont été ajoutées celles de l’année 1996-1997, et celle de la période 1998-1999, pour présenter les variations des cas déclarés de méningite dans l’espace et le temps.
Nous avons également utilisé les résultats du questionnaire réalisé dans le cadre du travail de Maîtrise (Marquis 2007), pour évaluer la connaissance de la méningite par les populations. Les résultats recueillis ont été consignés dans des tableaux et traduits en fréquences absolues et fréquences relatives. Les premières représentant le nombre de réponses retenues pour une modalité donnée. Les secondes quant à elles traduites en pourcentage, sont obtenues en rapportant les fréquences absolues à l’effectif total (N) multiplié par 100 ; Fréquence absolue = ni. C’est la deuxième partie du questionnaire intitulée connaissance de la méningite qui a été exploitée.
Nous avons également eu recours aux données des archives de la période coloniale de 1946 pour ressortir la connaissance de la méningite par les populations, afin de mieux voir son évolution actuelle dans la mentalité collective.
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