Sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny (de 1960 jusqu’à sa mort en 1993), la Côte d’Ivoire était un pays très bien intégré dans le commerce mondial. Les principales recettes de l’État viennent de l’exportation de matières premières produites dans la zone forestière, notamment le cacao (dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial), le café et le coton mais également le gaz naturel.
Ce commerce extérieur aura permis au pays de se développer et aux citoyens d’avoir un bon niveau de vie. Ce paradis économique et social, dans une Afrique pauvre, attirera de nombreux immigrants des pays voisins. C’est ainsi que, notamment, les Burkinabè et Guinéens furent nombreux à s’établir dans la zone forestière au sud du pays. D’abord comme ouvriers sur les chantiers forestiers, dans les usines et villes de la côte, dans les plantations industrielles et individuelles, ils deviendront par la suite producteurs agricoles pour certains.
Vers la fin du règne d’Houphouët-Boigny, dans les années 1990, la Côte d’ivoire connut des soubresauts liés à la transition du régime de parti unique à un régime multipartiste.
A sa mort, le pays entrera dans une crise multiforme. Ses successeurs ne surent faire face ni aux difficultés économiques dues pour une grande part à la dégradation des termes de l’échange entre pays du tiers monde et pays développés, ni aux difficultés politiques.
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