Généralement les individus en bonne humeur sont plus optimistes dans leurs choix
et jugements que ceux en mauvaise humeur. Les investisseurs en bonne humeur sont prêts
à accepter un risque élevé. Les mauvaises humeurs sont associées avec plus de
vérifications et critiques dans l’évaluation d’une nouvelle information (Petty, Gleicher et
Baker (1991)).
Les individus sont le plus souvent influencés par les conditions météorologiques.
L’étude de Saunders (1993) propose que ce ci puisse avoir un impact direct sur les marchés
de capitaux : en moyenne les rendements du marché sont plus élevés dans les jours
ensoleillés que dans les jours pluvieux.
Shefrin (2002) indique l’existence de deux types d’émotions, ayant des influences
contradictoires sur l’approche de risque des investisseurs, et qui contribuent fortement à la
manière de construction de leurs portefeuilles d’investissement : l’avidité et la peur.
L’avidité (greed) conduit les individus à traiter les stocks comme des billets de loterie, ils
veulent gagner autant que possible le plus rapidement. En conséquence, ils ne diversifient
pas et prennent des positions risquées afin d’avoir les rendements les plus élevés si leurs
choix s’avèrent justes.
La peur (fear) donne limite à l’avidité. Les individus ont l’habitude de tenir compte
de l’avenir et des événements négatifs inattendus qui peuvent affecter leurs niveaux de
consommation ; ils tendent à conserver une proportion de leurs richesses (dépôts de
trésorerie…) qui servira comme une politique de sécurité.
Shefrin et Statman (1985) montrent que des émotions comme la fierté (pride) et le
regret (regret) peuvent entraver la réalisation des bonnes décisions d’investissement. Plus
précisément, « craindre le regret et chercher la fierté » peut rendre l’investisseur
prédisposé à vendre le titre gagnant trop tôt (il expérience le sentiment aimable d’avoir
réalisé une bonne décision initiale d’achat de ce titre) et à tenir le titre perdant trop long
(afin d’éviter le mauvais sentiment suite à la réalisation d’une décision initiale aride
d’achat de ce titre) : c’est l’effet de disposition (Odean (1998)).