Tout le travail préalable de collecte et de traitement de l’information est donc inutile si cette information n’est pas diffusée vers les décideurs de l’entreprise.
Cette phase apparaît comme la clé de voûte du processus de veille car c’est la diffusion qui permet aux dirigeants de prendre connaissance des informations afin de décider efficacement et de déclencher les actions.
Selon H.LESCA « Le point de départ de l’opération de diffusion est le lieu où sont stockées les informations élaborées tandis que le point d’arrivée est le lieu (ou bien les lieux) où ces informations vont être utilisées par les utilisateurs potentiels que l’on peut appeler «Clients » de la veille stratégique » (1).
La diffusion est le moment pour l’information de se soumettre au test ultime de la pertinence. Si le destinataire de la veille ne peut l’utiliser, elle est sans valeur,
Pour M.GUY et T.FRANÇOISE, « le terme circuler est nettement préférable à celui de diffuser » (2), car ce dernier présente un double inconvénient : d’une part il présume une circulation unidirectionnelle du haut vers le bas et d’autre part il sous entend une circulation standard : la même information à tous, sous la même forme du type radio diffusion
Une information n’a de valeur que si elle parvient au bon moment, et sous la forme voulue, à la personne qui en a l’emploi (3)
Le support de diffusion peut être :
– Le support papier : (rapports, feuilles…etc.), son impact est beaucoup plus fort que les autres moyens ;
– Les documents électroniques : Word, power point, html. ;
– L’intranet ;
– Illustrations graphiques sur mesure comme : les tableaux de bord, les cartographies ;
– Outils de diffusion sur internet : newsletters, portails, logiciels de navigation… etc.
1 LESCA, (Humbert) : Veille stratégique, concepts et démarche de mise en place dans l’entreprise, Guides pour la pratique de l’information scientifique et technique, Ministère de l’Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, 1997, p.14.
2 GUY, (Massé) et FRANÇOISE, (Thibaut) : intelligence économique, éditions de Boeck Université, Bruxelles, 2001, p.192.
3 MARTINET, (Bruno) et MARTI (Yves-Michel) : Opcit, p.77.