Après la Seconde Guerre Mondiale, la reconstruction des villes et le développement des opérations d’urbanisme ont engendré des destructions massives du sol urbain entraînant la perte d’informations pour la connaissance de l’histoire des villes. Des recherches ont été lancées pour reconnaître et caractériser aussi précisément que possible le sous-sol urbain, en prenant en compte les phénomènes d’érosion de l’histoire, permettant ainsi de renouveler les connaissances historiques.
Une de ses recherches est appliquée par le laboratoire Archéologie et Territoires de l’Université François – Rabelais de Tours. Son objectif a été de répondre aux questions historiques concernant les villes par l’évaluation du potentiel informatif du sous-sol. Le sol urbain, appelé “dépôt archéologique”, a pour caractéristique d’être hétérogène et d’être plus ou moins épais, plus ou moins bien conservé selon les lieux d’une même ville.
La démarche adoptée pour réaliser cette recherche a été la suivante ; dans un premier temps, une base de données a été constituée à partir des points d’observations et des hypothèses sur l’épaisseur. Dans un deuxième temps, une analyse de la structuration spatiale des points d’observation a été réalisée pour élaborer les cartes des épaisseurs du dépôt archéologique et du toit des alluvions. Dans un troisième temps, et c’est ce qui nous concerne le plus, une carte du potentiel archéologique a été présentée en plan et en 3D, (voir la figure suivante).
Figure 27 : Modèle 3D du potentiel archéologique à Tours (destructions, fouille, bâti ancien et modelé des toits des alluvions)
Source : http://www.esrifrance.fr/sig2008/atmo_laurent.htm.
Consulté le 19 décembre 2012
Selon le laboratoire mentionné ci-dessus, l’emploi de modèle 3D est utile pour l’évaluation du potentiel archéologique du sol en milieu urbain, et les cartes 3D du potentiel archéologique sont des outils d’aide à la décision pour l’aménagement urbain et pour la programmation de la recherche sur la ville. L’intérêt de modéliser le sol urbain est de ne pas figer les informations mais de favoriser le renouvellement des connaissances.
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