Le projet éducatif vise à amener les élèves fumeurs à sortir du tabagisme à travers les activités psychoéducatives. Il s’agit d’apprécier l’impact positif desdites activités sur le comportement des élèves face à la cigarette.
L’action éducative est évocatrice de ce que, les activités psychoéducatives ont permis aux élèves d’acquérir une meilleure connaissance du tabagisme, de savoir ses conséquences dévastatrices et de s’approprier la méthode cognitivo-comportementale pour arrêter de fumer. La stratégie utilisée s’avère donc efficace puisque trois élèves sur cinq ont arrêté de fumer la cigarette, tandis que deux ont fortement diminué leur consommation passant de 6 cigarettes consommées par jour, à 1 ou 2 significatives d’une dépendance quasiment nulle. Le projet a eu un intérêt certain, puisque les élèves ont abandonné le comportement négatif lié à la consommation de la cigarette qui consistait pour eux, à sortir fréquemment des classes aux heures de cours pour aller fumer. Ainsi, ils se seraient mieux concentrés à étudier, ce qui a amélioré leurs résultats scolaires.
Ce travail rejoint ceux des prédécesseurs : KOUASSI, SISSOKO, et NIABA (op.cit). Ils ont respectivement utilisé la CCC, la prise en charge psychoéducative et les activités de communication, pour aboutir à un changement de comportement des élèves face à la cigarette.
Même si le présent projet diverge de ceux de KOUASSI et NIABA (op.cit) au niveau des stratégies, il n’en demeure pas moins qu’il se rapproche plus de celui de SISSOKO (op.cit.) qui a utilisé la prise en charge psychoéducative. Mais son innovation dans la pratique professionnelle, réside dans le fait qu’à côté de l’objectif général de l’arrêt du tabagisme visé, une attention a été accordé à la motivation des élèves à mieux se concentrer sur leurs études en cessant de fumer afin d’améliorer leur rendement scolaire.
Ce travail s’inscrit aussi dans le sillage de celui de KONE cité par NIABA (op.cit.), qui a utilisé l’Information, Education et Communication (IEC) pour sensibiliser les élèves, leurs parents et éducateurs de Yopougon (commune du district d’Abidjan-Côte d’Ivoire) sur les méfaits du tabagisme.
Toutefois, au regard du temps imparti, le projet éducatif laisse une sensation d’inachevé. En effet, sa première limite est relative au nombre des bénéficiaires qui est de 5 élèves, ce qui ne permet pas la généralisation des résultats d’un point de vue scientifique. Sa seconde limite tient au manque de suivi du sevrage sur les lieux de résidence des bénéficiaires, surtout pour ceux qui ont des difficultés de sevrage liées à leur entourage.
Les biais méthodologiques et temporels, sont susceptibles d’être palliés à certaines conditions qui feront l’objet des perspectives.