Dès la naissance, le cerveau humain est constitué d’au moins cent milliards de neurones, dont chacun d’entre eux entretien entre 10 et 1000 connexions avec d’autres neurones (Rondal, 1999).
Le langage provient essentiellement de l’hémisphère gauche, qui traite les informations séquentielles. L’hémisphère droit traite les informations spatiales. L’aire de Broca, située dans le cortex frontal inférieur gauche, a un rôle dans la production de parole et dans la compréhension des informations orales. L’aire de Wernicke, située dans la partie postérieure du lobe temporal gauche, intervient dans la cohérence du discours.
Le langage est notre système de représentation naturel. La langue naturelle est utilisée à des fins de communication chez les humains. Ce système de représentation qui permet de coder l’information est très riche : il permet d’exprimer un très grand nombre d’informations différentes et capte toute information possible. Le processus codique et le processus inférentiel entrent en jeu dans la compréhension du langage selon Boysson-Bardies (2003).
La production d’une phrase suppose un encodage, et son interprétation un décodage. Il doit donc exister un code commun entre le locuteur et l’interlocuteur. Elle prend l’exemple du code de la route, où le panneau de signalisation « stop » est connu à la fois des autorités et des usagers de la route. C’est un panneau représenté par un octogone rouge qui contraint les usagers à un arrêt de plusieurs secondes. Les processus d’encodages et de décodages comportent une syntaxe, qui étudie la manière dont les mots se combinent entre eux, formant ainsi des phrases de plus en plus complexes. Il existe un ensemble de règles pour pouvoir combiner des mots entre eux et construire des phrases grammaticalement correctes. Les processus d’encodage et de décodage comportent également une sémantique qui étudie la signification des mots, et une pragmatique qui est l’ensemble des règles d’usages des expressions linguistiques. L’analyse pragmatique produit une interprétation complète de la phrase en plus de l’analyse linguistique. Le processus inférentiel permet à l’interlocuteur d’interpréter une phrase ; il met en jeu la capacité de réflexion, de raisonnement et de déduction de celui-ci. Ces capacités reposent sur plusieurs facteurs, comme le contexte, la situation d’énonciation, ou les connaissances encyclopédiques.
Ainsi, le langage, propre à l’humain, nous permet de manipuler des concepts, de structurer des raisonnements, d’élaborer des hypothèses et d’étendre nos connaissances sur le monde (Boysson-Bardies, 2003).