Dans la mesure où nous sommes dans une période importante de cette intégration des nouvelles technologies dans le monde scolaire, il est évident que des adaptations sont nécessaires. Je ne reviens pas sur les modifications que les enseignants devront apporter à leurs cours et sur la manière de procéder avec les élèves. Non. Dans cette ultime partie, je souhaite balayer les adaptations nécessaires dans nos établissements. Elles sont de plusieurs ordres : physique, technique et organisationnelles, toutes trois intimement liées
Physique d’abord. Il s’agit là d’identifier les besoins en espaces nécessaires afin que ces technologies soient intégrer de manière efficace et accessible. Dans le cadre de l’enquête réalisée, les élèves déplorent le manque d’espaces dans lesquels sont accessibles les nouvelles technologies. Ils ne parlent pas nécessairement des salles de classes. De fait, je l’ai évoqué dans un précédent chapitre, les jeunes sont connectés en permanence à Internet et ont pris l’habitude (à tort ou à raison, là n’est pas le sujet) de cette connexion illimitée, grâce à laquelle ils peuvent « surfer sur le Web » et travailler. Tous nos établissements disposent d’un self ou d’une cafétéria dans lesquels les élèves passent le temps de demi-pension : la solution n’est-elle pas de proposer un accès Internet à disposition afin que les élèves puissent travailler et approfondir leurs connaissances durant la pause méridienne. Je considère que cette solution a également le mérite de nous permettre de savoir ou se trouvent nos élèves dans la mesure où ils ne sont plus tenter de sortir et d’aller dans un café pour trouver un accès Internet ; ce qui constitue un avantage en terme de sécurité.
Ces considérations physiques amènent inévitablement la question technique. Il est certain que dans le cadre de ces nouvelles technologies, des solutions proprement techniques doivent être mises en place : accès à un réseau, contrôle des connexions, droits accordés en fonctions des utilisateurs, photocopies, etc.… Je reviens à ce sujet à ce que me disait le responsable de l’Enseignement Catholique rencontré :
« A un endroit donné, plus vous mettez des machines, plus il faut mettre de l’humain. C’est une mécanique : si vous mettez des machines sans humain, ça ne fonctionne pas. »
En effet, tous ces bouleversements nécessitent un animateur, un responsable informatique qui, non seulement organise la mise en place de solutions techniques, mais est force de propositions quant aux nouveautés et aux meilleurs moyens de faire progresser nos élèves.
Organisationnelles enfin. Ce dernier point est particulièrement important car il englobe tous les sujets évoqués plus haut (pédagogie, éducation, encadrement). Pédagogie d’abord : le fonctionnement d’un établissement est régit par les emplois du temps ; par conséquent, ces derniers doivent être conçus de manière à ce que les élèves puissent y trouver un intérêt pédagogique (par exemple, chaque matière chaque jour équilibrées entre les matières scientifiques, littéraires et artistiques).
Educatif ensuite : l’ensemble des personnels d’un établissement (professeurs, personnels de surveillances, personnels administratifs) sont au contact des élèves. Ils se doivent donc, chacun dans leur domaine de compétences, d’avoir les mêmes exigences envers les élèves et peuvent apporter une aide aux élèves.
Encadrement enfin : les nouvelles technologies, nous l’avons évoqué précédemment nécessitent des moyens humains supplémentaires, ce qui, en terme de coût, à une incidence sur la masse salariale d’un établissement.
De la qualité de l’organisation découlera le bon fonctionnement de l’établissement et facilitera l’accès aux ressources.
Dans tout ce dernier chapitre, j’ai souhaité montrer que le métier d’enseignant est très probablement dans une phase d’évolution et de bouleversement, tant au niveau de l’approche pédagogique mais également dans son rapport aux élèves et aux savoirs. C’est la raison pour laquelle les formations constituent un levier fondamental dans l’intégration de ces technologies en éducation. Enfin, les problématiques d’adaptations devaient être également évoquées.
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