METHODE DE MANAGEMENT EMPLOYEE
Je n’ai pas toujours su, tout au long de ces 19 années, comment me positionner en tant que « manager ». A la fois enseignante, avec le désir de paraitre comme une personne ouverte et « cool », et un peu autoritaire (plus par maladresse que par « idéologie »). Finalement, les choses se sont faites au fur et à mesure de ma compréhension des personnes et des éléments dans lesquels j’ai évolué. J’ai aussi pris de l’assurance et accepté le statut pas toujours simple ni confortable de responsable.
J’ai mis en place quelques fonctionnements afin de me positionner comme étant le responsable et en même temps, créer un climat convivial et de confiance propice à ce type de structure.
A- Fractionner les activités au sein de Mouvement Corps et Danse
En fractionnant les activités au sein de l’association, cela m’a permis de me positionner différemment en fonction de chacune d’elles, sans me sentir coupable de quelques injustices appliquées à l’un plutôt qu’à l’autre en termes de salaire ou avantages en nature.
J’ai proposé et mis en place deux secteurs bien distincts au sein de Mouvement Corps et Danse :
– Espace Danse
– Espace Forme
L’espace forme représente la partie « commerciale » de notre système. Les tarifs sont différents, les forfaits et l’amplitude des horaires sont adaptés à une clientèle plus en demande de services. De cette manière, l’embauche et la relation avec les éducateurs sportifs se font naturellement dans cet esprit. Elles n’ont pas de création à mettre en place ni de spectacle à assurer.
Je prévois pour la saison prochaine, d’affiner cette décomposition par un Espace Zen qui pourra englober toutes les disciplines alternatives liées au travail de « Gym douce et fonctionnelle, relaxation et détente musculaire »
B- Créer un climat de confiance et de collaboration
J’essaye également de créer un climat de confiance et de collaboration entre l’équipe et moi. Je pense que dans ce type de structure, c’est d’autant plus important, que l’image que l’on veut faire « transpirer » est une image de convivialité. Je ne m’immisce pas dans leur travail, je suis présente sans être insistante. J’aime à penser de par mon ancien statut de professeur de danse, qu’ils me considèrent plus comme une partenaire que comme une « responsable ». Cela vaut surtout pour les professeurs de danse. Les éducateurs sportifs, comme j’ai pu l’observer dans mon association, n’ont pas cette culture du partenariat. Ils sont là pour faire leur travail et c’est, il me semble, souvent ce qu’on leur demande aujourd’hui. Il y a une légère évolution avec les nouvelles activités en vogue depuis quelques années : la Zumba ou le Bokwa, qui s’apparentent plus à un mode de fonctionnement qu’à une discipline. Il faut communiquer, participer, s’éclater… Il est de bon ton d’organiser des « parties » à thèmes, et si possible où l’on se costume autour de ces activités. Il y a dans ces nouvelles disciplines un côté participatif que l’on n’avait pas dans le fitness traditionnel.
C- Le respect des règles
Je considère qu’il est très important de respecter les règles. C’est le fondement de notre société à mon sens. Je n’hésite pas à le signaler lorsque cela n’a pas été le cas. Je le fais sans attendre. Le respect mutuel, que ce soit vis-à-vis de son employeur ou des adhérents qui sont en face de nous, me semble une priorité absolue. Je prends soin de noter le maximum de choses sur les contrats de travail, d’y inclure le règlement de l’association, et je le reprécise dans le cadre d’un entretien individuel. Si les choses ne vont pas dans le sens de ce qui a été mis en place, je reprécise les attentes de l’association vis-à-vis des enseignants lors d’un face à face. C’est peutêtre ce trait de caractère qui fait de moi un « manager » à part entière. Ce n’est pas la partie la plus facile, mais instaurée dès le départ, elle ne prend jamais trop d’ampleur.
LE TRAVAIL AVEC LES BENEVOLES
Travailler pour et au sein d’une association loi 1901, implique que l’on doit passer du temps, et partager son activité professionnelle avec en grande partie des bénévoles.
Issus de milieux sociaux et professionnels divers et variés, ils peuvent choisir d’intégrer un club ou une association pour de multiples raisons :
– Le besoin de partager des idées,
– L’envie de rencontrer du monde.
– L’envie d’être utile à un fonctionnement.
– Certains cherchent à s’épanouir à travers une fonction
– D’autres veulent suivre leurs enfants dans leurs activités, s’impliquer dans leur éducation (scolaire, sportive…)
– L’envie d’aider à développer une activité qu’ils apprécient.
– Certains s’engagent pour rendre service à une personne qu’ils apprécient.
Les choix d’intégrer une fonction, un groupe, sont probablement aussi nombreux que le nombre de bénévoles existants.
Quelle est l’évolution de mon rôle de « manager » au regard du groupe de bénévoles de l’association Mouvement Corps et Danse de 1995 à 2013 ?
Mon rôle a évolué de manière progressive. Au démarrage de l’aventure, il s’est établi, naturellement, une relation « amicale » liée au fait que les premières personnes qui m’ont suivi dans cette histoire étaient aussi mes élèves en danse depuis quelques années, et j’avais pour la plupart, enseigné à leur fille ; ce qui créait un lien tout particulier. Elles se sont lancées dans cette aventure d’une part parce qu’elles croyaient en ce projet, mais surtout, j’en ai bien conscience, pour moi et pour me permettre de m’épanouir dans mon domaine d’activité.
Cette motivation qui au premier abord semble extrinsèque, est liée étroitement au plaisir propre à chacune de participer à une aventure humaine. Cela m’a donné quelques belles années de collaboration et de partage qui ne donnaient lieu à aucun besoins fondamentaux de « management »… La motivation en elle-même, et les liens affectifs suffisaient à poser les bases d’échanges sereins et coordonnés.
A cette période là, j’étais déjà directrice Artistique, mais je n’étais pas salariée ni même rémunérée pour ce statut. Je vivais uniquement de mes cours de danse.
Les choses ont demandé plus de structuration, plus de « management » à partir du moment où certaines des fondatrices de l’association sont parties. Il était nécessaire de faire en sorte de rééquilibrer le groupe et pour cela, nous avons recherché à intégrer au sein de cette structure, de nouvelles personnes. Il fallait faire avec la possibilité qu’elles n’auraient plus forcément ce lien affectif direct avec moi et que leur motivation serait à un autre niveau. Il m’a été nécessaire alors de visualiser les choses différemment. Percevoir les besoins et les attentes de tous devenait important pour conserver la cohésion du groupe et donc le bon fonctionnement de l’association. C’est aussi à peu près à la même période que j’ai commencé à gagner de l’argent en tant que Directrice Artistique. J’étais alors travailleur « freelance ». Mon statut a évolué, mais la relation avec les bénévoles n’a pas changé fondamentalement. Je pense que
le fait d’être indépendante me permettait de conserver une certaine liberté, et de cette manière, je n’ai pas ressenti une réelle modification du fonctionnement des bénévoles dirigeants par rapport à moi ou à mon travail. Tous avaient conscience du fait que je n’avais pas choisi cette voie pour être bénévole, mais que c’était mon travail. De plus, mon investissement n’était pas réduit à un travail. Je m’impliquais totalement dans cette structure.
Il y a une troisième étape qui a été franchie lorsque nous avons décidé d’embaucher une personne extérieure pour assurer la fonction administrative de l’association. Elle allait être salariée et devait s’occuper d’une grande partie du travail qu’effectuaient les bénévoles (secrétaire, trésorière) auparavant. Nous avons senti que le groupe se modifiait à ce moment là. Certains bénévoles sont partis du fait de ce changement qui impliquait que Mouvement Corps et Danse devenait un peu une petite entreprise. La motivation générale a commencé à diminuer. J’ai eu du mal à prendre du recul. En effet, j’étais contente d’avoir une personne avec qui travailler. Une personne que je pouvais appeler en journée, qui était disponible pour parler des projets. Je suis sortie de mon rôle, et nous nous sommes enfermées dans un microcosme à deux. Ça a été comme un cercle vicieux : plus nous développions ce travail en duo, plus les bénévoles se sentaient exclus, et se démotivaient. Au début, je ne comprenais pas ce qui se passait. Tout allait pour le mieux, et malgré cela, l’ambiance se dénaturait. Le virage a été difficile à prendre. Il m’a fallu plus d’un an pour prendre conscience du problème, et mettre en place une stratégie pour parer à ce fonctionnement.
Enfin, la dernière étape qui dure depuis Janvier 2011 met à nouveau l’association et le groupe bénévole qui s’en occupe dans une situation de « crise » Cette situation est liée au fait que je sois « administrative » à 100%. Avant tout, il a fallu revaloriser mon travail et faire en sorte que je sois payée d’une manière juste. L’intégralité des bénévoles sont aujourd’hui des personnes qui n’ont pas été à l’origine de l’association, et qu’ils n’ont pas connaissance de mon implication depuis ce temps là, ça a été un passage difficile. Il n’est pas toujours simple d’accepter qu’une personne soit payée correctement dans le cadre d’une association qui doit du coup ne pas flancher sur ses entrées. Mon travail consiste à un ensemble de tâches qui du coup n’ont pas à être réalisées par les bénévoles.
Ensuite, du fait que je n’enseigne plus la danse au sein de cette association, je n’ai donc plus le lien interne qui permet de créer des connaissances, de motiver des personnes à intégrer le groupe. Et puis, je suis devenue officiellement Directrice, permanente de l’association. J’ai un statut qui crée malgré lui une distance. Il m’oblige à faire respecter les règles.
Quelles sont les difficultés rencontrées et la manière dont j’essaye de les résoudre ?
Dans la première partie de cette aventure, comme je l’indique plus haut, je n’ai rencontré que du positif du fait de la relation privilégiée qui s’était instaurée entre les bénévoles fondateurs et moi. La motivation de chacun à emmener ce projet et à me soutenir se suffisait à elle-même. Se retrouver autour d’un stage, se réunir, faire des sorties ou tout autre activité qui allaient pouvoir aider l’association Mouvement Corps et Danse à exister. Tout ceci suffisait à mettre tout le monde en accord. L’amitié dans le groupe et pour moi, semble avoir consolidé les motivations profondes de chacune de ces femmes qui ont donné beaucoup de leur temps pour permettre à Mouvement Corps et Danse d’exister. Elles ont toutes, je crois, un souvenir épanouissant de la mise au monde de cette association.
Le lien entre les bénévoles se situaient sur plusieurs niveaux :
– L’activité : Elles étaient toutes des élèves d’un de mes cours, et avaient comme loisir, plaisir ou passion la danse Jazz.
– Le groupe : Elles formaient un groupe d’une dizaine de femmes, environ du même âge, pour la plupart avec des filles également inscrites à mes cours, et qui ont trouvé chez les unes et chez les autres des liens divers et variés.
– Moi : Elles avaient (ont encore je le crois) pour moi un véritable sentiment amical. Je leur donnais toutes mes connaissances en danse, mon amitié, ma patience, et elles me l’ont rendu au centuple en me montrant leur intérêt pour mon travail.
– Mouvement Corps et Danse : Elles ont accroché et soutenu le projet que je portais.
Cela met en évidence le coté positif de la motivation intrinsèque (liée au plaisir). On peut en effet donner et ajouter de la motivation par des récompenses, des objectifs, mais ils ne donnent pas à mon sens les mêmes résultats, que lorsque la motivation vient implicitement de soi et de ses propres envies.
Les premières modifications que j’ai eues à gérer sont intervenues au moment où certaines des bénévoles fondatrices sont parties. Elles quittaient l’association pour des raisons personnelles mais non liées à cette structure, cela rendait d’autant plus compliqué le rapport à la « rupture ». Lorsque le lien est affectif, il est plus complexe d’accepter les départs, et même quelquefois les arrivées. Dès les premières années, aux assemblées générales, les adhérents ont eu la possibilité de venir et d’intégrer le groupe de bénévoles de l’association. Cela a été assez rare.
Il nous est arrivé à un moment de ne plus être assez nombreux. Le problème principal a été de trouver des personnes qui voulaient prendre les postes à responsabilités tels que celui de président ou de trésorier. Nous avons à un moment cru que l’association allait devoir s’arrêter, car nous n’avions plus ni président ni trésorier. Il fallait absolument trouver de nouvelles personnes.
Etant à l’époque professeur de danse Jazz pour une large tranche d’adhérents (de 3 ans aux adultes), je voyais beaucoup de monde, et j’avais la possibilité de créer des liens, d’observer, et de voir sur quelles personnes je pouvais avoir une éventuelle influence. A cette époque, j’ai fait entrer au sein du conseil d’administration 5 nouvelles personnes. J’avais donc dans l’équipe de bénévoles, deux groupes :
– Les fondatrices restantes, liées à moi pour les raisons citées un peu plus haut
– Les nouvelles qui faisaient partie du même groupe de danse, le mien. Nous n’avions alors que très peu de différence d’âge, et l’ambiance était plus axée sur la « copinerie »
Cela a été très productif pour l’association. Un vent de nouveauté, un souffle d’énergie qui s’est ressenti au sein de la municipalité. Nous étions réputés pour avoir un groupe de bénévoles jeunes et dynamiques.
La difficulté à ce moment résidait pour moi à faire le lien entre ces deux groupes. J’ai utilisé les difficultés rencontrées précédemment pour à nouveau penser l’« évolution de l’association » et prendre un certain recul. Je voulais arriver à visualiser la situation pour en soutirer le meilleur… Les deux groupes se situaient sur deux plans assez différents, et pour autant très complémentaires. D’un côté, j’avais un groupe de femmes plus mûres, qui semblaient porter plus d’attention à la fonction de l’association, et qui donnaient une grande importance à son rôle « social ». Elles étaient aussi un peu les gardiennes du temple en rappelant les origines et les orientations de Mouvement Corps et Danse.
De l’autre côté, les jeunes femmes qui venaient d’intégrer l’association, avaient une énergie toute nouvelle, une motivation liée à l’envie de faire vivre ces nouvelles relations amicales. Elles étaient toutes maman de filles qui faisaient de la danse. Elles avaient donc envie de voir l’association se développer. J’ai été moi-même très attirée par ce côté convivial et festif. Cela m’a à nouveau mise dans une position un peu double. Je me sentais tiraillée par ces deux groupes aux personnalités si différentes. Je ne crois pas avoir su, ou en tous cas, je n’ai pas pu « transformer l’essai », ce groupe s’est dissout au bout de deux ans du fait que la motivation de départ était trop liée à la « camaraderie » et non au désir de développer et faire vivre cette association. Les filles n’ont pas forcément continué la danse, des conflits se sont mêlés à la relation… Je retrouve là encore, la difficulté de « manager » un groupe lorsque l’affectif prend une place trop importante.
L’association a aussi connu quelques remous en commençant par la désignation d’un président d’urgence qui s’est avéré être un personnage peut recommandable. A ce moment là, il est fondamental, et j’ai pu le vérifier, de rester attentif à tous les petits éléments. Discrète, mais observatrice, et, aidée par quelques bénévoles fondateurs encore présents à ce moment là, j’ai mis en place un plan de sortie de ce « président » qui a bien failli mettre à terre l’association.
Pour l’anecdote, deux ans plus tard, il écopait de quelques années de prison pour une histoire de trafic ??? Je n’ai pas de détails, juste le sentiment que notre association a échappé à un vrai danger. C’est là aussi la difficulté de former des groupes de bénévoles sans connaitre vraiment les gens.
Durant toute cette période, mon action, me semble t-il, en ce qui concerne la relation avec les bénévoles était principalement de créer l’envie de s’investir, auprès de quelques parents d’élèves, ou élèves sélectionnés en fonction de l’intérêt qu’ils portaient soit à l’activité de leur enfant, soit à leur propre activité. Le groupe était alors emmené par une nouvelle présidente. Chacun ayant des tâches bien spécifiques. L’association était encore de petite taille. Je dirais environ 250 adhérents au total.
Les premières vraies difficultés que j’ai rencontrées, ont commencé à partir du moment où nous avons salarié la présidente pour un poste de « consultante administrative ». Celle-ci, mère au foyer au moment de son mandat de présidente, cherchait à réintégrer le monde du travail. Elle connaissait bien l’association, et était d’accord pour travailler en « freelance ». Statut pour une association moins risqué d’un point de vue législatif. Il y a eu un changement de présidente, et les rôles ont été repositionnés. La consultante administrative allait effectuer les tâches attribuées auparavant aux bénévoles.
L’association était en train de se développer, et nous devenions une petite entreprise. Le groupe de bénévoles était constitué d’un noyau dur avec certaines des fondatrices de Mouvement Corps et Danse, et de quelques personnes ayant intégré le groupe par la suite. Elles étaient toujours au nombre de douze.
Les personnes qui ont fait naitre cette association, et qui acceptaient que je sois rémunérée pour le travail que je fournissais, parce que c’était le contrat de départ, ont eu du mal à l’accepter pour une autre personne. L’esprit changeait, Pour certaines, ça a été trop difficile à accepter. Elles ne s’y retrouvaient plus et ont quitté l’association.
Sur les douze fondatrices du départ, il ne restait plus que deux personnes. Etant toujours considérée comme fondatrice et à l’origine de la création de Mouvement Corps et Danse, et travaillant au coeur de l’association par le fait que j’y donnais toujours les cours de danse, je gardais un statut un peu privilégié. Je reste une personne que l’on écoute et qui semble fonctionner pour l’association plus que par intérêt personnel. En effet, ça a toujours été mon créneau dans les moments difficiles, je me suis rattachée aux fondements de l’association et je me pose quelques questions qui me ramènent à eux.
– Quels sont les objectifs de départ ?
– Quels sont nos champs d’action ?
– Qu’est ce qui est bon pour l’association ?
Lorsque dans certains moments, tout semblait se décomposer, les motivations, les relations même, je ramenais tout le monde vers un projet (soit celui de l’association, soit un projet ponctuel). Je remotivais les troupes à travers des objectifs précis. Il m’est arrivé comme l’an passé, de démarrer une vraie remise en question de certains fonctionnements de l’association de façon à remobiliser. Bien sûr, toute cette stratégie est discutée en amont avec la présidente de l’association.
La dernière étape qui a marqué un tournant décisif et qui fait de moi aujourd’hui la directrice de cette association, a été le départ de la « consultante administrative », que j’ai remplacée. Ce poste qui gère l’ensemble de l’administratif et de la comptabilité, s’ajoutait à mon poste de Directrice Artistique. Etant alors dans le désir de reconversion, et ne souhaitant plus enseigner la danse, j’ai utilisé cette opportunité pour négocier auprès des bénévoles de l’association un poste à temps complet, salarié. La tâche a été difficile pour moi qui avait toujours fait mon travail de manière autonome et indépendante. La difficulté fut aussi de faire accepter aux bénévoles qui pour la plupart n’ont pas connu l’association à sa création, et qui ne sont pas forcément au courant de l’implication que fut la mienne durant de longues années, que ce poste méritait un « salaire convenable ».
J’avais pour ma part, un peu le sentiment de « trahir » l’esprit associatif en mettant en avant mes compétences pour obtenir un salaire à la hauteur de ce que j’estimais valoir ce poste.
Aujourd’hui, l’association comprend 456 adhérents environ, toujours 12 bénévoles, issus des diverses activités de danse. Deux personnes dont la présidente ont participé à la création de l’association.
Je manage 9 enseignants dont trois sont auto entrepreneurs, et je m’efforce de trouver des solutions aux problèmes que semblent rencontrer pas mal de club et autres associations : l’implication des adhérents en tant que bénévoles au sein de la structure…
Aujourd’hui, je rencontre un certains nombres de difficultés qui sont un peu différentes des précédentes du fait que je suis la plupart du temps seule à les gérer. Cependant, je trouve que depuis quelques mois, quelques bénévoles semblent prendre conscience des difficultés de gestion, des comportements « clientélistes » des adhérents, des contraintes liées aux salariés, à la gestion des absences…
Difficultés rencontrées :
– Je n’enseigne plus, donc j’ai beaucoup moins de possibilités de créer de lien, ou d’inciter des personnes à intégrer l’association
– Nous sommes dans un système plus axé sur le « service » qui implique que les gens ne pensent pas avoir à s’investir en tant que bénévoles
– Les personnes ont peur de se retrouver « coincées » dans un système dont ils n’arriveraient pas à sortir.
– Les bénévoles présents ont tous une vie active et n’ont que peu de temps à consacrer à l’association
– Les motivations de nos bénévoles semblent s’essouffler.
– Dans le système que nous mettons en place pour développer l’association et pour assurer les salaires, il est nécessaire de penser « gestion d’entreprise »,
services, forme de commercialisation, et un certain nombre de nos bénévoles sont encore très attachés à l’esprit « associatif ».
– Le fait d’avoir une personne qui assume une grande partie du travail administratif retire de l’intérêt aux bénévoles. Ils n’ont pas l’impression d’être utiles.
– De par un certain nombre d’éléments, il est difficile de réunir tout le monde pour des réunions de travail (même conviviales).
Je travaille en étroite collaboration avec la présidente. En général, elle reçoit mes propositions qu’elle discute ou non, et ensuite, c’est à moi de gérer la mise en place. J’ai dans un certain nombre de cas la possibilité de prendre les initiatives nécessaires sans passer par la présidente. J’essaye au maximum de garder « vive » son implication.
Mon mode de fonctionnement quant à la direction de l’équipe de bénévoles est le suivant :
Je rencontre des difficultés et des limites du fait que je ne suis plus enseignante. C’est évident, je ne suis plus connue sous le même statut, et cela change énormément l’image que l’on a de moi. Avant, je semblais plus accessible, peut-être moins sur la réserve. Aujourd’hui, je dois faire respecter les règles. Ça me confère un style plus « autoritaire ». Afin de limiter cette impression, j’essaye d’être le plus juste possible. Je garde le sourire, et je viens aussi pour participer lors de petites manifestations ou pots organisés par les professeurs.
D’autre part, j’étais au coeur de l’activité, donc je voyais du monde, je discutais, j’observais, et je pouvais inciter les gens à intégrer l’association. Essayer de les motiver.
– J’insiste auprès des professeurs, surtout celles qui vivent de leur travail au sein de l’association, pour qu’elles créent cette relation, et qu’elles fassent ce que je faisais avant en repérant, et en motivant certains parents ou élèves. Je rappelle assez souvent que si le renouvellement de bénévoles ne se fait pas, l’association ne pourra pas continuer. Il est important, il me semble, que tous aient conscience qu’ils travaillent au sein de Mouvement corps et Danse, grâce à des bénévoles.
Pour l’instant, le problème semble être trop lointain pour inquiéter… J’essaye cependant d’inciter aussi les responsables de cours pour qu’ils en parlent régulièrement. En 2012, nous avons eu deux nouvelles personnes, Cette année, nous avons eu une nouvelle recrue.
– J’ai refait la répartition des tâches entre bénévoles, et j’ai mis en place un système de responsables de cours. Chaque activité a son responsable. Cela permet aux bénévoles qui ont pris ce type de poste, de se sentir une vraie responsabilité. Il me semble important qu’ils trouvent leur place dans le groupe et au sein de l’association pour s’y sentir utile.
Il y a un élément que j’ai pu observer, c’est que tous les responsables de cours n’ont pas la même motivation à la tâche. Il y a donc une partie du problème qui n’est pas résolu. Certains postes sont pris sans motivation suffisante.
– Sur l’idée d’une bénévole, j’ai instauré une réunion mensuelle. En effet, même si tout le monde ne vient pas à chaque fois, cela fait des réunions moins chargées, ou l’on peut aussi donner libre cours à des discussions plus personnelles, ou bien des débats sur certains problèmes de l’association. J’ai hésité à mettre cela en place à cause de l’obligation, et de la demande de présence que cela impliquait. Mais finalement, il semble que le fait de se réunir plus régulièrement, cela implique de parler de plus de sujets, de réfléchir ensemble à des idées, des problèmes ou des solutions.
C’est aussi un moment convivial d’échanges. Cela peut avoir un aspect positif sur le groupe et sa motivation concernant l’évolution de l’association. On fait les réunions chez moi, dans un gymnase, ou ailleurs (restaurant, autre bénévole). Il y a déjà deux personnes qui se sont proposées pour faire chez elles. Je pense que c’est une bonne manière de développer la motivation dans le groupe, et l’envie de se retrouver.
– Je fais appel pour des manifestations ponctuelles à des adhérents. Il peut s’agir de parents d’élèves, ou d’élèves s’ils sont majeurs. Il y a parmi les adhérents un certain nombre de personnes qui veulent bien s’investir de manière occasionnelle. Je pense que c’est une façon de faire connaitre le fonctionnement de l’association à des personnes un peu intéressées, et cela peut impliquer un intérêt supplémentaire qui peut les inciter à s’engager un peu plus. Dans le cas contraire, je crois que pouvoir compter sur des personnes ponctuellement, c’est aussi un moyen de gérer le fonctionnement de notre association. Ceci ne peut pas remplacer un groupe formé qui se réunit régulièrement pour gérer et administrer cette structure.
Cette technique n’a pas porté ses fruits pour l’instant. Nous n’avons pour le moment personne qui a intégré l’association par ce biais là.
– Nous offrons la gratuité d’un cours annuel à nos bénévoles dirigeants et les membres du conseil d’administration ne payent pas l’adhésion qui s’élève à 30€. Volontairement, nous n’avons pas voulu donner trop d’avantages aux bénévoles, de manière à avoir au sein de notre groupe, des personnes impliquées et motivées en premier lieu par leur propre désir. Cependant, nous avons trouvé normal d’offrir un petit avantage pour remercier du temps passé.
C’est assez symbolique.
Dans le même esprit, nous organisons une sortie par an dans un restaurant dansant où on peut partager avec les bénévoles et leurs conjoints un moment hors MC Danse. Seuls les bénévoles se voient offrir leur repas. Ce repas a pour objectif aussi de rassembler autour d’un autre sujet que l’association et de renforcer les liens entre les bénévoles.
Certains ne sont pas en accord avec cet avantage. Cependant, il a été instauré dès la création de l’association, et il ne me semble pas que cela amène à quelques dérapages que ce soient vu les sommes engagées… Pour l’instant, la majorité vote pour la reconduction de ce type de procédé.
– Concernant la gestion de l’association, et le fait que nous soyons par son évolution dans l’obligation de penser un peu comme une entreprise de services, j’essaye d’être le plus précise possible lors des exposés que je fais aux bénévoles. Lorsqu’il y a un projet, une idée, une augmentation à voter, une activité à mettre en place… Je viens avec des éléments concrets. Des chiffres qui parlent à tout le monde. Souvent, au bout du débat, la solution est très claire, et il n’y a pas ou très peu de désaccord. Il m’est arrivé de devoir faire voter. Mais c’est assez rare. La précision et les chiffres sont souvent suffisants.
Pour certaines choses, je me positionne derrière le règlement mis en place à la création, et très peu modifié. Par exemple, pour les remboursements, certains bénévoles peuvent vouloir que nous remboursions des adhérents qui pour des raisons diverses doivent arrêter l’activité, d’autres non… Le débat est toujours passionné dans ces cas là, car il y a, il me semble, un aspect « affectif » dont un bénévole ne peut pas toujours se séparer même s’il sait que ce n’est pas
raisonnable ou juste…
Dans ces cas là, je reprends le règlement, et nous nous rangeons derrière.
Tout le monde est régulièrement mis au courant des actions, des comptes et dépenses exceptionnelles. Par l’intermédiaire d’internet, je mets en place des réunions d’urgence où je fais voter tout le monde sur un sujet particulier. De cette manière, je pense rendre un peu du sentiment d’être utile aux bénévoles.
Je crois que pour garder une équipe, il faut vraiment qu’ils aient le sentiment d’être entendu.
– Régulièrement, je les incite à prendre des initiatives, à dire ce qu’ils aimeraient mettre en place au sein de l’association. Je suis attentive à leur faire sentir qu’ils sont importants. Je pense que c’est un besoin fondamental du bénévole… Se sentir entendu.
Pour l’instant, toutes ces mises en place, ne suffisent pas à donner les fondements d’une motivation qui va faire que nous allons pouvoir déplacer des montagnes… Il reste l’élément fondamental : la motivation personnelle de chacun. Je pense qu’il faut un peu de temps pour faire bouger les choses. Je sens déjà une modification chez certaines personnes. Elles semblent plus impliquées, plus sensibles aux difficultés que rencontre notre structure qui gère tout de même du monde. Pour d’autres, je vois qu’il y a éloignement. J’ai conscience de cela, mais il me semble qu’il n’est pas possible de satisfaire tout le monde. La difficulté principale finalement reste toujours la même : Lier les personnalités différentes autour d’un même projet !
CONTRAINTES ET LIMITES D’UNE ASSOCIATION LOI 1901 TELLE QUE MOUVEMENT CORPS ET DANSE
1) SUR UN PLAN FISCAL (source C.I.C.A. Education Avril 2011)
La capacité juridique d’une association ordinaire est dite « réduite » par rapport à la pleine capacité juridique des sociétés commerciales. Par exemple :
– association ne peut s’inscrire à la chambre des métiers ou à la chambre du commerce ;
– elle ne peut pas répartir ses biens et bénéfices entre ses membres et dirigeants ;
– elle doit donner ses biens et son actif à une autre personne (morale ou physique) lorsqu’elle se dissout (interdiction de les répartir entre les membres ou personnes ayant un lien avec ceux-ci ainsi qu’à des parents ou relations proches) en dehors de la reprise des apports.
Une association est la plupart du temps à but non lucratif. Mais son régime fiscal peut être requalifié par l’administration fiscale, ou un tribunal, en association à but lucratif.
Elle perd alors ses avantages fiscaux, se retrouve pratiquement avec les astreintes fiscales des sociétés commerciales mais conserve le statut juridique d’association et donc la capacité juridique restreinte.
Déterminer si la gestion de l’organisme est désintéressée
– l’organisme est géré et administré à titre bénévole par des personnes n’ayant elles-mêmes, ou par personne interposée, aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de l’exploitation ;
– l’organisme ne procède à aucune distribution directe ou indirecte de bénéfice, sous quelque forme que ce soit ;
– les membres de l’organisme et leurs ayants droits ne peuvent pas être déclarés attributaires d’une part quelconque de l’actif, sous réserve du droit de reprise des apports.
Si la gestion est intéressée, l’organisme est nécessairement soumis aux impôts commerciaux.
Si la gestion est désintéressée, il faut voir si l’organisme concurrence le secteur commercial
Est-ce que le public peut indifféremment s’adresser à une structure lucrative ou non lucrative ? S’il ne concurrence pas le secteur commercial et que sa gestion est désintéressée, l’organisme n’est pas imposable.
S’il concurrence le secteur commercial : examiner si l’organisme exerce son activité selon des modalités de gestion similaires à celles des entreprises commerciales
Ainsi, il convient d’étudier dans l’ordre décroissant : le « Produit » proposé par l’organisme, le « Public » qui est visé, les « Prix » qu’il pratique et la « Publicité » qu’il fait (règle des « 4 P »).
– produits : les produits (biens ou services) ne sont pas disponibles auprès d’entreprises lucratives ou le sont de façon non satisfaisante ;
– public : les services ou les biens vendus doivent toucher un public qui ne peut normalement pas obtenir le même service ou le même bien, par exemple des personnes indigentes, chômeurs, familles monoparentales ou personnes dépendantes ;
– prix : les prix sont inférieurs à ceux du marché
– publicité : l’association n’a pas recours à la publicité (La distinction entre publicité et information du public — expression en principe synonyme — est relativement floue.).
Ce n’est que s’il exerce son activité selon des méthodes similaires à celles des entreprises commerciales, que l’organisme sera soumis aux impôts commerciaux de droit commun. Une association qui ne répondrait pas à ces critères devrait alors être fiscalisée et être donc soumise aux impôts commerciaux.
– l’impôt sur les sociétés en cas de bénéfice ;
– un impôt forfaitaire annuel si son chiffre d’affaire dépasse 76 224 euros ;
– la TVA si son chiffre d’affaire dépasse 76 224 euros pour la vente de biens, de prestations de restauration ou d’hébergement, ou 26 680 euros pour toutes
autres activités de services ;
– la taxe professionnelle, sauf franchise de 38 112 euros.
2) ARTISTIQUEMENT
D’une manière purement artistique, le système associatif peut donner toute la latitude nécessaire au développement de la pensée créatrice. Cependant, en France, le spectacle vivant est encadré par une loi de 1999 : « Le spectacle vivant est défini par la présence physique d’au moins un artiste du spectacle percevant une rémunération lors de la représentation en public d’une oeuvre de l’esprit ». Voilà la formulation du législateur.
Si l’on veut en faire son activité principale, il faut obligatoirement être titulaire d’une licence d’entrepreneur de spectacles. La licence est accordée à l’entrepreneur pour une durée de quatre ans au terme de laquelle l’entreprise doit en solliciter le renouvellement. La dispense de licence est réservée aux organisateurs de spectacles occasionnels. C’est de cette manière que nous fonctionnons au sein de l’association. Nous nous contentons de faire du spectacle occasionnel. Sont
considérés comme spectacles occasionnels :
– les spectacles réalisés pour répondre aux besoins du culte.
– les spectacles de soutien à une oeuvre sociale, éducative, culturelle ou sportive.
– les spectacles de soutien organisés à leur profit exclusif par des associations, comités d’entreprises et autres organismes, agissant sans but lucratif et dont la gestion est désintéressée.
La loi sur le spectacle vivant délimite son champ d’application au secteur du spectacle vivant professionnel ; à l’intérieur de ce champ, elle établit un cadre juridique uniforme quel que soit le mode de gestion, privé ou public, à but lucratif ou non des activités.
L’exercice occasionnel de l’activité d’entrepreneur de spectacles peut se faire sans licence dans la limite de six représentations par année civile. Rappelons qu’une série de spectacles donnés dans la même journée ne peut pas être assimilée à une seule représentation. Le spectacle occasionnel concerne uniquement les personnes, physiques ou morales, qui n’ont pas pour activité principale ou pour objet social l’exploitation de lieux de spectacles ou la production ou la diffusion de spectacles.
Cette situation est appréciée soit à partir de la raison sociale ou de l’objet inscrit dans les statuts de l’entreprise ou de l’association, soit, le cas échéant, à partir des réalités. Une association qui a pour objet dans ses statuts la réalisation ou la diffusion de spectacles ne pourra se revendiquer du spectacle occasionnel même si elle n’organise jamais plus de six représentations par an. Le cas prévaut également pour l’organisation d’un « mini festival » qui se limiterait à six concerts (Réf. GRALL G., JOLY E. et MACE B., Guide : Législation et Règlementation du Spectacle Vivant).
Cela a pour effet de limiter les possibilités pour une association loi 1901 de mettre en place une politique culturelle d’envergure. Il s’agit de se contenter de représentations occasionnelles ou amateurs. La mise en place de spectacles réalisés par des artistes professionnels est très limitée. Le développement d’une compagnie semi professionnelle qui pourra être amenée à se produire contre rémunération n’est pas possible au-delà d’un certain seuil.
3) FINANCIEREMENT
Du fait des règles fiscales qui sont imposées aux associations loi 1901 à but non lucratif, et afin de ne pas se trouver auprès de l’administration fiscale dans l’obligation de devoir payer les impôts destinés aux entreprises privées, il est nécessaire de faire en sorte de développer une association en ayant toujours à l’esprit la question de la concurrence au secteur privé.
Les moyens financiers qui permettent de faire fonctionner, et évoluer une association sont les suivants :
– La cotisation
Au sein de Mouvement Corps et Danse, par exemple, la contribution principale est la cotisation payée par les membres. Elle représente le paiement des activités choisies par l’adhérent au sein de l’association. Elle est modulable en fonction des cours choisis, de l’âge de l’adhérent, du fait qu’il fasse plusieurs activités ou qu’il s’inscrive avec un autre membre de sa famille… Une grille tarifaire est déterminée et revalorisée chaque année. En ce qui concerne Mouvement corps et danse, nous avons fait le choix de ne pas augmenter nos tarifs depuis 3 ans afin de ne pas faire peser sur les ménages, des frais supplémentaires qui sont liés à la nécessité de prendre du plaisir dans le sport et la culture.
– L’adhésion à l’association
Le droit d’entrée est une contribution apportée par les membres au moment de l’inscription à l’association. Pour « Mouvement Corps et Danse », elle est due par chaque adhérent et par année scolaire. Son montant et sa nature sont très variables selon les associations. Pour les clubs sportifs, cela correspond à la licence. Pour « Mouvement Corps et Danse », elle englobe l’assurance, et les frais administratifs liés à la communication.
– Subventions
Les subventions (ponctuelles, de fonctionnement ou d’investissement) émanant d’organismes publics (conseil général, commune, administrations, …) ou privés sociétés commerciales, autres associations, banques, …). En ce qui concerne « Mouvement corps et Danse », nous recevons de la municipalité une somme relativement modeste, du conseil général une autre somme toute aussi insignifiante au regard des frais que peut générer une structure comme la nôtre. (2300€ par an pour les deux subventions sur un budget de dépenses annuelles de l’association d’environs 100 000 €).
Il arrive que pour des projets exceptionnels, nous puissions compter sur des aides supplémentaires, mais il faut tout de même le dire, aujourd’hui, une association ou un club ne peut pas trop compter sur ce type de revenus… D’autant que les statistiques (Insee, 2008) montrent que la part des recettes privées (actuellement 50%) tend à augmenter par rapport aux recettes publiques.
– Autres recettes
Recettes de manifestations
Les recettes ou produits de manifestations organisées par l’association entrent dans les ressources (attention toutefois aux lois sur le spectacle vivant). Il est possible de réaliser des lotos ou autres kermesses. Notre association n’a pas cette vocation.
Dons et legs
Les dons et legs peuvent-être versés par des particuliers ou des entreprises.
4) MATERIELLEMENT
En ce qui concerne « Mouvement Corps et Danse », la municipalité met à notre disposition des locaux. C’est aussi le cas pour la majeure partie des clubs et
associations de cette ville.
Chelles, 53200 habitants, est la plus grande ville de Seine et Marne à ce jour. Elle comprend près de 200 associations et clubs sur son territoire. Avec environ 10 structures (gymnases et salles), elle n’est cependant pas équipée suffisamment pour satisfaire toutes les demandes des clubs et associations. La ville devenant de plus en plus peuplée, elle n’arrive pas non plus à subvenir à la demande croissante des utilisateurs.
Nous avons obtenu, du fait du nombre important d’adhérents dans l’association, des salles de danse dans deux gymnases sur le secteur de Chantereine (Nord Est de Chelles), et une petite salle avec miroirs sur le secteur du Vieux Colombier, toujours à Chantereine. Le problème principal des salles dans l’évolution de l’association loi 1901 tel que nous le vivons, reste la contrainte liée aux décisions du service concerné au sein de la mairie. En effet, chaque année, les créneaux horaires sont ou pas reconduits en fonction de divers éléments qui peuvent être liés aux besoins externes de la municipalité. Cette « négociation » intervient à la fin du mois de Mai, et c’est très difficile de prévoir d’une part, les embauches pour la saison suivante sans avoir la certitude de pouvoir utiliser les salles, et d’autre part, le maintien des conditions salariales des personnes en CDI. La répartition des salles, sur Chelles, semble par le nombre de demande un vrai « casse-tête ». Le désir de la municipalité en place étant avant toute chose de ne pas refuser à toute personne le droit de mettre en place sonassociation sur le territoire, nous sommes à chaque fin de saison tributaire de facteurs que l’on ne peut pas maitriser. C’est une réelle contrainte quand au fonctionnement et aux possibilités d’évolution et mise en place de nouveautés que nous subissons de ce fait. Le désir de mettre en place de nouvelles activités ne peut pas forcément se faire, même si la demande est forte. Le dédoublement de cours du fait du nombre trop important d’élèves se trouve également bloqué par ce même type de problème. Par exemple en 2012, nous avions 3 cours de Zumba avec une moyenne de 80 élèves par cours, ce qui est vraiment beaucoup pour une activité physique. Nous avons voulu dédoubler en ouvrant un créneau le jeudi soir. Celui-ci nous a été refusé parce que la salle est occupée par une autre association. Il se trouve que celle-ci ne l’utilise que pour 5/6 personnes. Nous continuons donc nos cours assez chargés. Nous réitérerons notre demande pour 2013/2014.
Les sonorisations des gymnases sont assurées en partie (nous avons dû équiper un des gymnases que nous utilisons) par la municipalité, mais cela implique aussi le risque d’utilisation du matériel par un autre club s’il y a des manifestations en doublon, ou s’il y a changement de gardien, et que le nouveau ne sait pas utiliser le matériel ou ne sait pas où le trouver. Matériellement, nous sommes responsables des achats liés aux activités pour tout ce qui est accessoires. (Tapis, haltères, Step, cerceaux…). Le problème se situe au niveau du stockage de ces matériaux. Selon les lieux d’activités, nous pouvons ou non avoir un endroit fermé à clef pour stocker nos accessoires.
Lorsque ce n’est pas le cas, il faut transporter ou laisser sur place au risque de ne plus le retrouver. Nous avons d’ailleurs à deux reprises été victimes de vol de sonorisation et autres ballons et tapis. Il nous serait possible d’acheter des armoires, mais cela implique des frais relativement importants, et le matériel doit être spécifique pour les endroits recevant du public. En effet, il nous a déjà été refusé l’installation de meubles n’étant à priori pas règlementaire…
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