La dernière catégorie d’exploités et d’opprimés sur laquelle nous avons choisi de travailler, est celle des Noirs Américains. Dans la pensée trotskiste, en effet, le racisme est condamnable et condamné. Les Noirs Américains, qui luttent dans la seconde moitié du XXe siècle aux Etats-Unis d’Amérique pour leur émancipation et la reconnaissance de leurs droits civiques, parfois par des moyens d’action violents, trouvent la légitimité du combat qui est le leur dans l’antiracisme auquel le trotskisme se réfère, à condition que cet antiracisme s’inscrive dans une logique anticapitaliste et un renversement du système qui, par corrélation, en découle : « La violence légitime des Noirs Américains ne peut offrir d’issue libératrice aux Noirs et à toute l’humanité que si elle se situe dans la perspective du renversement du capitalisme et de l’instauration d’une société sans classe d’où sera bannie l’exploitation de l’homme par l’homme et sa séquelle infamante le racisme »25. Un bon exemple de ces moyens d’action violents évoqués plus haut, est celui du mouvement Black Panther Party, un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine d’inspiration marxiste-léniniste et maoïste, et qui est fondé en Californie le 15 octobre 1966 par Bobby Seale et Huey P. Newton. Dans le troisième point de son programme, programme en dix points intitulé « Ten-Point program », daté du 15 mai 1967 et paru dans le deuxième numéro du journal Black Panther Newspaper, le mouvement Black Panther Party stipule : « Nous voulons la fin de la spoliation de notre Communauté noire par les Capitalistes »26. 20
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