La communication est aujourd’hui présente dans tous les champs de la vie sociale, et plus précisément, dans le domaine de l’action publique d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Depuis une trentaine d’années, au regard du principe démocratique, la nécessité de communiquer sur les actions et opérations menées sur un territoire apparaît légitime et utile.
La communication en question doit être définie dans le sens d’un débat, d’un échange, ou comme des processus au cours desquels le citoyen attribue à une démarche publique. La communication politique doit donc être considérée comme un processus d’échange d’informations, et comme une appropriation de l’information par le public, c’est-à-dire d’un processus de transmission dans un premier temps, puis d’explication de l’information dans un deuxième temps.
Parallèlement, de nombreuses réflexions sont développées dans le domaine des sciences politiques, les acteurs politiques, et les travaux publics d’aménagement, pour mettre en oeuvre l’idéal d’une démocratie participative à travers la concertation et la participation du public aux projets d’aménagement.
A ce titre et afin d’augmenter le dialogue urbain et d’étendre la participation des citoyens, de nombreuses initiatives cherchent à adopter des technologies numériques et des systèmes de communication efficaces, afin d’ouvrir la voie à de nouvelles formes de dialogue entre les acteurs de la ville.
Le moyen utilisé pour fournir des informations est la représentation 3D du projet qui permet de fournir de l’information sur le projet urbain auquel sont ajoutées des fiches détaillées qui prennent différentes formes.
La représentation 3D suppose une interprétation de la part du lecteur. Or cette interprétation est personnelle et subjective. Pour s’assurer d’une compréhension partagée de l’information, des mesures d’accompagnement de la réception des informations sont nécessaires au risque de créer des malentendus.
L’image de synthèse reste l’image la plus facilement appropriable et compréhensible par le grand public. « A la différence de coupes, ou d’images en deux dimensions, où il faudra pour le lecteur un petit temps d’adaptation, pour comprendre cette image, son sens… De plus, une seule image de synthèse en trois dimensions permet au lecteur de visualiser d’un seul coup d’oeil la morphologie du projet, contrairement à une image en deux dimensions, qui doivent être au minimum de deux pour représenter les mêmes façades que la 3D, en les associant. », A écrit Claire Coutal(15).
Alexina Fornasari(16) a réalisé un travail de recherche important en comparant une dizaine expérimentations en Europe et aux Etats-Unis pour mettre en oeuvre un dispositif numérique de communication accompagné par une représentation 3D du projet urbain. « Les participants, habitants d’un quartier de Stuttgart, se trouvaient ainsi en mesure de comprendre les tenants et les aboutissants du débat urbain. Cette approche pédagogique permet de mettre les habitants sans connaissance technique en capacité de dialoguer d’aspects techniques qui dans ce type de projet urbain sont essentiels.»
La représentation en trois dimensions aide à mieux comprendre l’espace représenté en permettant une lecture plus facile, dynamique, et compréhensible par tous. Toutefois, la compréhension d’un projet urbain doit être globale, ainsi une vue d’ensemble est également importante.
15 COUTAL, Claire. 2009, Les images dans les projets d’aménagement. Mémoire de fin d’études. Tours, Ecole Polytechnique de l’université de Tours.
16 Alexina Fornasari. 2011, Vers un urbanisme participatif augmente ? Mémoire de fin d’études. Paris, Institut Français d’Urbanisme, Université de Marne-La-Vallée.
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