3.1.1. Milieu physique
L’étude s’est déroulée dans la Région du Centre, plus particulièrement dans les départements de la Lékié, du Mbam-et-Inoubou, du Mbam-et-Kim et du Nyong-et-Mfoumou (Voir figure 1).
La région du Centre est située entre 2°47’ et 6°5′ de latitude Nord et entre 11°40′ et 14° de longitude Est. Elle jouxte la Région de l’Adamaoua au nord, celle de l’Ouest et du Littoral à l’ouest, celle de l’Est à l’est et celle du Sud au sud. Avec une superficie de 68 759 km2, elle constitue la deuxième Région la plus vaste du pays (qui en compte 10 au total) derrière la Région de l’Est (108 900 km²). Sur le plan physique, le Centre appartient au plateau sud-camerounais qui occupe la majeure partie du Cameroun méridional. Cette vaste surface d’érosion inclinée vers le sud et le sud-est, présente une succession de collines et d’interfluves compris entre 650 et 750 mètres. A l’ouest, elle s’achève brusquement par un escarpement sur la plaine côtière atlantique; et est drainée par de nombreux cours d’eau dont les plus importants sont la Sanaga, le Nyong et le Mbam. Dans la même lancée elle jouit d’un climat de type sub-équatorial caractérisé par une alternance entre deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches et par une pluviométrie annuelle de 1700 à 2000 mm, répartie sur 150 jours. Sa végétation primitive était la forêt dense, mais au fil des années, elle a été attaquée et détruite en maints endroits par l’action de l’Homme.
Les sols sont en majorité ferralitiques, acides, argileux et de couleur rouge ou jaune selon la durée de la saison humide. Ils ont par conséquent une faible capacité de rétention des éléments nutritifs et s’épuisent rapidement après une mise en culture, ce qui explique la pratique traditionnelle de l’agriculture itinérante sur brûlis suivie de jachères pour la restauration de la fertilité des sols (IRAD, 2005).
3.1.2. Environnement socio-économique
Sur le plan humain, la Région du Centre correspond en grande partie au domaine de peuplement Beti (Eton, Ewondo…etc) et Bassa (résidant exclusivement dans le département du Nyong-et-Kellé) auxquels se mêlent dans les villes et dans certaines zones rurales, des immigrants venus de l’est, de l’ouest, du nord et de l’étranger. Par ailleurs, cette région est assez bien urbanisée (à l’échelle du Cameroun) car en 2010 sa population totale s’est chiffrée à 3 098 044 habitants soit 1 552 362 hommes et 1 545 682 femmes d’où la Région la plus peuplée devant celle de l’Est (République du Cameroun, 2010).
La production agricole vivrière est assurée en majorité par les femmes dont le rôle dans l’exploitation agricole reste primordial. Traditionnellement, les hommes cultivent surtout le cacao et le café de type robusta dans de vieux vergers (âge moyen de la plantation au-dessus de 20 ans). Mais de plus en plus, ils s’intéressent aussi aux cultures vivrières telles que le bananier plantain, la tomate et le maïs. Dans l’ensemble, l’utilisation des engrais reste faible 6% de la consommation nationale (IRAD, 2005). Mais cette agriculture est pratiquée traditionnellement et est constituée d’environ 700.000 exploitations familiales d’une superficie moyenne d’environ 1,7 ha (Eboutou, 2009).
L’élevage bovin y est aussi présent particulièrement dans les alentours de Yaoundé. L’artisanat, particulièrement le travail du bois et du raphia est également très développé. Par ailleurs, les industries modernes du bois et celles de l’extraction du sable (Monatélé) sont importantes dans la région.
Figure 2 : Localisation de la région d’étude (Région du Centre)
SOURCE : http://www.cma93.fr/_data/pdf/rencontre_cameroun, consulté le 6 mai 2012
Figure 3 : Départements de la zone d’étude dans la Région du Centre
Source : www.cma93.fr, consulté le 6 mai 2012