La Côte d’Ivoire avait manqué un paiement de 30 millions de dollars, soit 14,71 milliards de FCFA prévu le 31 décembre 2010, un montant correspondant aux intérêts d’un emprunt de 2,4 milliards de dollars (1176 milliards de FCFA), avait indiqué lundi, le 03 janvier 2011, le président du Club de Londres pour le pays à l’Agence Français de Presse.
«Cette somme n’est pas arrivée ce matin», avait annoncé Thierry Desjardins, en charge de la Côte d’Ivoire au sein de ce groupe informel de créanciers composé à l’origine essentiellement de banques. Le pays, en pleine crise politique, devait payer un coupon au taux d’intérêt réduit de 2,50% l’an (1,25% pour une période de six mois), sur une ligne de crédit de 2,4 milliards de dollars, soit 1176 milliards de FCFA. La Côte d’Ivoire bénéficiait toutefois d’un délai de grâce de 30 jours pour rembourser cette somme, qui occasionnerait des intérêts de retard, mais le pays «n’est pas dans une situation de défaut. Les créanciers ne peuvent pas entamer une action quelconque», avait affirmé M. Desjardins.
Ce dernier avait jugé que «les circonstances sont complexes du point de vue de la situation politique » et qu’il «n’est donc pas très facile de savoir si le pays est en mesure techniquement de payer, indépendamment du fait de savoir s’il a réuni le montant ».Cet emprunt de 2,4 milliards de dollars et d’une durée de 23 ans était issu de nombreuses négociations avec le pays, dans le cadre du programme de redressement de la Côte d’Ivoire mis en place avec l’aide du Fond Monétaire International(FMI).
La Côte d’Ivoire devra avoir remboursé ce montant le 31 décembre 2032, mais elle ne paiera jusqu’en 2016 que les intérêts à un taux annuel successivement de 2,5%, 3,75% puis 5,75%. La première échéance, celle du 30 juin 2010, avait été payée à temps, avait rappelé M. Desjardins, pour qui «la Côte d’Ivoire a une volonté tout le temps affichée depuis plus d’une dizaine d’années d’essayer de payer ».
163 L’expression – 04/01/11