Au vu de tous ces résultats ci-dessus, nous concluons que sur les deux présumés
intoxiqués au paracétamol, un seul (le patient du CNT d’Alger) l’est véritablement, et coure
un grand danger lié à la présence dans son organisme d’importantes quantités de paracétamol
et de son métabolite toxique, en l’occurrence le NAPQI, qui attaque le foie. Pour cela, il doit
être rapidement mis sous antidote.
Quant à l’autre (le patient du CHU de Tizi-Ouzou), les résultats obtenus montrent qu’il
n’a pas ingéré de fortes doses de paracétamol. Néanmoins, lui aussi coure un danger dans la
mesure où le coma dans lequel il est tombé le retentit fort bien. Ce danger n’est pas lié à son
ingestion de paracétamol mais à une autre cause dont d’autres médicaments présumés ingérés
concomitamment à de petites doses de paracétamol.
Par ailleurs, nous constatons que le recours à la chromatographie sur couche mince
pour la recherche d’une présence de paracétamol ou d’un tout autre produit dans l’organisme,
est inutile voire une perte de temps en regard de l’urgence de la situation.
En effet, la simple constatation de visu de la teinte jaune orangé (Figure 19) du 3-nitro
4-hydroxyacétanilide, produit par la réaction du paracétamol en milieu acide avec les ions
nitrites, lors du dosage de ce médicament, avant même la lecture de l’absorbance au
spectrophotomètre, suffit et permettrait un gain de temps dans la mesure où, d’une pierre deux
coups, le risque encouru est évalué au travers de la paracétamolémie, aussitôt la présence de
paracétamol dans l’organisme révélée.