Depuis 2008, la participation de ses membres à l’assemblée plénière n’est pas régulière au cours de l’année mais présente une certaine constance au fil des années. La participation est la plus importante au mois de mars (elle a atteint 140 personnes en mars 2010), tandis que la participation la plus faible a lieu au mois d’octobre. C’est au mois de mars qu’est décidée l’attribution des fonds du ministère de développement agraire, principale ressource financière dont dispose le Codeter et qu’est évaluée l’action du programme du « territoire de la citoyenneté ». Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que l’on retrouve une grande partie des institutions du territoire à cette assemblée de mars à la recherche d’opportunités de financement. Les projets sont en général présentés par municipalité après qu’un consensus préliminaire a été obtenu entre les acteurs locaux de chacune d’entre elle.
Les assemblées plénières se déroulent en général à Santarém, qui est la plus grande, la plus centrale et la mieux desservie des villes du territoire. Ces assemblées ont lieu dans des institutions différentes à chaque session. Cependant, trois plénières « décentralisées » ont été organisées entre janvier et mars 2010 dans trois villes différentes du territoire. Le choix de réaliser ces plénières « itinérantes» vise à promouvoir l’action du Codeter auprès du plus grand nombre d’institutions du territoire. La mobilisation des institutions régionales présentes à Santarém est bien entendu plus importante lorsque les plénières ont lieu à Santarém.
En étudiant de plus prêt la participation aux plénières, il est possible de constater que la rotation des participants est faible au sein du Codeter (figure 6). En effet, chaque institution, membre du Codeter, a désigné un représentant (et un remplaçant) aux plénières, qui est la plupart du temps celui qui est effectivement présent. Ainsi les représentants des institutions actives au sein du Codeter sont rompus à son fonctionnement et en connaissent les règles. Ils forment un groupe fidèle d’habitués. Cette faible rotation peut entraîner, par manque de partage d’informations entre le représentant et son institution, un certain isolement du Codeter autour d’un petit groupe d’acteurs. Cette situation nuit à la diffusion de son action à l’extérieur. Les représentants d’institutions moins impliquées ont du mal à comprendre le fonctionnement du Codeter et à s’engager dans le dispositif. Dans cet environnement général, ces nouveaux participants ont tendance à voir dans le Codeter un instrument de pouvoir aux mains d’un groupe restreint d’acteurs.
Figure 6: Participation aux assemblées plénières du Codeter (source : auteur et liste de présence des assemblées plénières du Codeter)
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