3.2.1. La mission et la vision
Avant toute chose, l’institution doit bien définir la cible et son champ d’intervention. Ces éléments donneront une ligne de conduite à l’institution de manière à élargir sa portée sociale. Du reste, un penchant social doit se faire remarquer dans cette formulation. Ensuite, il s’agira d’examiner les décalages entre les actions pratiques et la mission théorique telle que reformulée. L’ISFD doit être à même de cibler des bénéficiaires répondant au profil défini dans ses orientations stratégiques. Ce ciblage peut être géographique, c’est-à-dire l’ISFD se localise dans une zone à faible niveau de vie et n’ayant pas ou ayant moins d’institutions financières. Il peut aussi s’agir d’un ciblage individuel, l’ISFD sélectionne les personnes à faible revenu et sollicitant des crédits à faible montant. En dernier, ce ciblage peut aussi être méthodologique, c’est-à-dire adapter sa méthodologie au profil de personnes à faible revenu. Cela passe souvent par la mise en place des techniques spécifiques telles que : le crédit à caution solidaire, le crédit warranté, le leasing…
3.2.2. Qualité des services
Une institution qui arrive à offrir des services adaptés aux besoins de sa cible a plus des chances d’avoir une portée sociale plus grande.
Cette bonne qualité est perçue au travers l’étendue de la gamme des services que l’ISFD met à la disposition de ses bénéficiaires, le niveau de proximité de services rendus, Le taux d’intérêt qu’il applique, le temps et tant d’autre.
3.2.3. La responsabilité sociale envers les clients
Il s’agit pour l’institution de mettre en place des mécanismes lui permettant d’être responsable de ses actes. L’institution devra sécuriser ses clients contre le surendettement, mettre en place des mécanismes adaptés dans le traitement de recours et dans la pratique des recouvrements. L’institution doit aussi assurer la confidentialité des données fournies par les clients ainsi que la transparence à l’égard de ce dernier.
3.2.4. Les autres déterminants
D’aucuns prétendent que le statut juridique joue un grand rôle dans le niveau de portée sociale. En ce sens, une institution ayant un statut de coopérative aura une portée plus étendue qu’une institution non mutualiste. A cela, s’ajoute les éléments tels que le niveau de la réglementation et de la supervision, la typologie des crédits (en groupe et individuel). Généralement, le crédit des groupes est utilisé pour des personnes n’ayant pas assez de revenus. Une institution qui n’offre pas ce crédit aura théoriquement une portée sociale faible. Comme dernière variable, il y a certains auteurs qui estiment que l’aspect temporel est très déterminant. Selon eux, ce n’est qu’à un certain âge qu’une institution peut se lancer dans l’élargissement de la portée.