La degradation prononcee du systeme de sante etait marquee par la deterioration des trois Centres Hospitaliers Universitaires(CHU), en raison de leur sur- utilisation, des pillages, de la desertion des postes de travail par le personnel, de l¡®abandon de plus de 70 etablissements sanitaires, des deplacements massifs des populations, etc.(138).
Le bilan était lourd pour le ministère de la Santé et de l‘Hygiène publique qui, à l‘heure de la reconstruction, ne pouvait se passer de l‘appui de «partenaires extérieurs». D‘où l‘invitation urgente au directeur de l‘OMS, Dr Luis Sambo, à apprécier la situation. Au cours de la séance de travail qu‘il avait eue avec ce dernier à son cabinet, le ministre Allah Kouadio avait d‘abord planté le décor, avant de céder la parole à des collaborateurs pour des communications.
«La crise postélectorale a créé plus de dégâts que celle de 2002… Les médicaments ne sont pas acheminés, surtout à l‟ouest. Nous devons faire en sorte que les centres de santé fonctionnent, que nous ayons une disponibilité en matière de médicaments, que les activités de surveillance épidémiologique se fassent et que la prise en charge des blessés se fasse, etc.», avait déclaré le ministre, avant d‘annoncer un plan de sauvetage.
Les communications portaient sur, entre autres, ¡ìl.impact de la crise postelectorale sur le systeme de sante ivoirien¡í ; ¡ìla situation de la disponibilite et de l.accessibilite du medicament dans le secteur public en Cote d.Ivoire¡í; ¡ìla situation de la poliomyelite en Cote d.Ivoire¡í, etc.
S‘agissant de l‘impact de la crise et particulièrement de la détérioration du système sanitaire, le directeur général de la Santé, Pr Simplice Anongba avait fait cas de la résurgence de maladies telles que la lèpre, le pian, la tuberculose, la bilharziose, la fière jaune, ainsi que le développement de pathologies émergentes, comme l‘ulcère de Buruli, les épidémies de rougeole, de choléra, de méningite. Une situation qui achève de consacrer, à l‘en croire, le recul de la situation sanitaire.
138 Fratmat.info par Marcelline Gneproust – 11/05/11