Sur le plan de la gouvernance, l‘autorité de l‘Etat avait été mise à mal dans bien des cas, et des Secteurs clés comme ceux de la justice et de la sécurité avaient été très affaiblis au point de perdre leur crédibilité et la confiance d‘une partie de la population.
Les actes de violation des droits Humains s‘étaient multipliés, sans que leurs auteurs aient été traduits devant la justice. La décentralisation bien que soutenue par une réelle volonté politique, avait rencontré de grandes difficultés dans sa mise en oeuvre.
De plus, les nombreuses distorsions observées en matière de gouvernance favorisaient l‘opacité dans la gestion des secteurs économiques essentiels, l‘insuffisance du contrôle/inspection et de l‘évaluation de l‘action publique, l‘insuffisance de l‘implication de la société civile et du secteur privé dans le processus de développement.
Cette situation était confirmée par les résultats de l‘enquête de l‘Institut National des Statistiques, auprès des populations sur l‘état de la gouvernance en Côte d‘Ivoire réalisée dans le District d‘Abidjan en novembre 2005. En effet, 70% des populations enquêtées n‘étaient pas satisfaites du respect des textes et règlements qui régissent la nation, et seuls 35% des enquêtés étaient satisfaits de la qualité des services de l‘administration publique.
Par ailleurs, la question se pose si la bonne gouvernance pouvait améliorer la vie des ivoiriens
Selon M. Martin Frigola, directeur de Mde-Business School(116), qui, à l‘occasion d‘une conférence de presse sur le nouveau programme pour la performance des entreprises (en anglais Advanced management program (AMP), lancé par sa structure et tenu le 10 Mai 2011, à Abidjan-Cocody, « le fait de diriger correctement les entreprises peut améliorer la vie de millions de personnes ; et contribuer à la lutte contre la pauvreté en Côte d‟Ivoire ». (117).
Pour M. Frigola « aider au développement ne consiste pas à fournir des médicaments, ni des sacs de riz, mais plutôt à créer des entreprises ». Cependant, selon lui, pour qu‘une société soit performante, il est nécessaire d‘avoir des décideurs très bien formés à la tête de ces structures. C‘est donc pour combler ce vide que le programme AMP a été initié.
« C‟est un programme d‟échange d‟expériences avec d‟autres chefs d‟entreprises animé par un formateur chevronné », avait expliqué le conférencier. Avant de souligner que les structures dont les dirigeants bénéficient du programme, renforceront leur identité et acquerront un ancrage fort au sein du tissu socio-économique.
Lors du lancement du programme courant juillet 2010, le Président du conseil d‘administration du groupe SODECI/CIE, M. Zadi Kessy Marcel avait révélé que le programme est un point clé dans la gestion des entreprises et des sociétés. En ce sens qu‘il va fournir aux secteurs privés et publics, des outils de management qui leur permettront d‘affronter positivement les nouveaux défis de l‘entreprise dans les pays en développement.
116 Afriquecompetences.com.- Advanced management program (AMP).- 10 Mai 2011, à Abidjan, Cote d‘Ivoire ; http://afriquecompetences.com/index.php?option=com_content&view=article&id=46:m-martin-frigola-directeur-de-mde-business-school-ihe-afrique-les-avantages-dun-business-school-pour-les-entreprises-africaines&catid=26:management&Itemid=15
117 Fratmat.info par Théodore Kouadio – 11/05/11
Page suivante : 3.2.3 Les déplacements internes de la population