Le plagiat électronique, assure un libraire chevronné du Collège de Hamilton (cité par Isserman, 2003, p.14) « […] n’est pas une chose abominable parce que c’est un acte de vol, quoi qu’il en soit un, c’est une chose abominable parce qu’il empêche et se substitue à l’apprentissage ». (Notre traduction)
Quelle que soit l’aire culturelle à laquelle appartient l’étudiant, et nonobstant les valeurs d’imitation ou d’emprunt qui peuvent y être appréciées, le plagiat électronique handicape les capacités réflexives des étudiants et anesthésie leurs habilités cognitives. Au moment où l’université s’attend à ce qu’ils « […] génèrent de nouvelles idées et les expriment efficacement, Le plagiat électronique sape ces habilités ». (Jabs, 2005, p.61) L’étudiant plagiaire est à cet égard, « […] deux fois coupables d’un point de vue axiologique. Il se nie lui-même et nie les autres ». (Raes, 2009, p.90)
Or, les à-coups de l’acte, c’est l’université qui les subit de façon fâcheuse au niveau de son intégrité académique qui s’en trouve flétrie et sa crédibilité scientifique qui s’en trouve outragée voire soupçonnée. (Sutherland-Smith, 2008 ; Bleeker, 2008)
Pour sa part, Harris (2000), va même jusqu’à souligner que l’autorité de l’université dans les yeux des gens est désormais remise en question, d’une part, parce que cette dernière ne détient plus le monopole de la production de la connaissance, et d’autre part, parce que le plagiat électronique la met à mal.
Malgré les efforts consentis à l’échelle des universités et autres institutions de l’enseignement supérieures pour freiner cette frénésie plagiaire, les étudiants, par économie d’efforts, opportunisme ou autre, continueront à trouver des moyens pour se faufiler à travers les interstices du système. (Guiliano, 2000 ; Wrght, 2008 ; Sharkey et Culp, 2005)
L’outil informatique et Internet semblent leur considérablement faciliter la tâche pour le faire, (Whitla, 2010 ; Jabs, 2005 ; Miller, 2008 ; Sutherland-smith, 2008 ; Wright, 2008 ; Campbell, Swift et Denton, 2000) notamment dans « un background éducatif digitalisé ». (Brabazon, 2008, p.28)
Or, si Internet passe, tel que cité par d’aucuns, pour être la cause prédominante de la récente « […] épidémie plagiaire, il est aussi la cure de ce chapardage digital. Il en est le mal et le remède ». (March, 2007, p.134) Certains, opinent même qu’il est pratiquement impossible de combattre « la peste du plagiat électronique » sans usage de contre-mesures électronique. (Clabaugh, 2001, p.43)