Le défi d’une démarche communautaire avec des personnes âgées fragiles réside sans conteste dans la participation/l’implication de ceux-ci.
La participation sociale est de plus en plus envisagée comme un déterminant du vieillissement actif(6). Cependant, les travaux effectués à ce sujet ne permettent pas d’objectiver si la participation sociale agit comme variable indépendante ou si la santé elle-même permet la participation sociale. Toutefois, au-delà de l’argument santé, il y a également le choix de faire participer une population dans les décisions qui la concerne. C’est donc également un enjeu démocratique.
Plus proche des ambitions de ce mémoire, Leahy et Thurber (2005), décrivent ce que la participation à une recherche peut apporter, comme bénéfices, aux plus âgés :
– Altruisme : participer à l’amélioration des conditions de vie pour les autres.
– Rester productif en étant impliqué dans des activités qui ont du sens pour la personne.
– Etre stimulé par un projet : quelles questions vont être posées ? Quels en seront les résultats ?
– Développer l’estime de soi grâce à une démarche où leur participation est essentielle et qui sera influencée par leurs propos.
– Occasion de s’impliquer dans une relation autre que familiale.
Ces auteurs notent également un faible taux d’abandon du projet de recherche chez les participants.
6 Elle participe par exemple au ralentissement du déclin cognitif (Zunzunegui et al., cité par Raymond et al., 2008), à la préservation de la condition physique (Bath & Deeg, cité par Raymond et al., 2008) ou à la perception positive de la santé et du bien-être (Greenfield & Marks ; Van Willigen ; Young & Glasgow ; cités par Raymond et al., 2008)