Les données sont recueillies pour chaque patient piqué par un scorpion et se présentant à une structure sanitaire (dispensaire, centre de santé et/ou hôpital) depuis son admission jusqu’à sa sortie (Décédé ou Guéri) et inscrits dans le registre, spécialement conçu pour cette pathologie.
Le registre (annexe III)
. Définition du « registre»
Livre, public ou particulier, sur lequel on inscrit les faits, les actes dont on veut garder le souvenir ou la trace.
. Registre dans le domaine de la santé
Un recueil continu et exhaustif des données nominatives intéressant un ou plusieurs évènements de santé dans une population géographiquement définie, à des fins de recherche et de santé publique.
. Registre des piqûres et des envenimations scorpioniques (Annexe N°2)
Ce registre constitue une base de données sur laquelle on repère les cas, afin d’évaluer l’ampleur des piqûres et des envenimations scorpioniques. Il est indiqué pour tout patient piqué ou envenimé par piqûre de scorpion qui se présente à une formation sanitaire.
Il a pour intérêt :
-L’exhaustivité des données par la notification de tous les cas de piqûres et d’envenimations scorpioniques.
-L’établissement de la carte épidémiologique aussi bien provinciale, régionale que nationale.
Le registre est mis à la disposition des dispensaires, centres de santé et des services des urgences des hôpitaux.
La collecte de l’information sanitaire nécessaire se fait selon un tableau où seront notés les paramètres suivants (base de notre étude) :
Le registre comporte les paramètres suivants :
* Le n° d’ordre pour identifier le malade et la date d’admission,
* Les coordonnées du malade piqué: nom et prénom, âge en années révolues (0 pour inférieur à 1 an; 1 pour l’âge égale à 1an et inférieur à 2 ans ; …), sexe féminin «f» ou masculin «m».
* Les caractéristiques de la piqûre: la commune où a eu lieu la piqûre, la date et l’heure de la piqûre, l’heure de l’admission du malade à la structure sanitaire.
* La référence pour connaître si le patient s’est présenté directement à la structure sanitaire (R0) ou a été référé par une autre structure sanitaire (R1) ou, au contraire a été référé vers une autre structure sanitaire (R2). Cette donnée est importante pour éviter les doublants. Pour des commodités d’analyse et afin d’évaluer les patients ayant nécessité un transfert, nous avons définit deux classes : R0 pour les malades non référés et R1= R1+R2 pour les référés, sans tenir compte des référés vers ou par une autre structure.
* La classe de la gravité clinique à l’admission (Classe I/ II/ III) (selon Abroug 1999).
(Tableau VI).
Tableau VI : Etat clinique du patient selon la classe de gravité.
* La durée d’observation (jusqu’à un temps post piqûre (TPP) de quatre heures pour voir si elle a été bien respectée et suffisante ou pas).
* Le traitement symptomatique reçu (T1) ou abstention thérapeutique (T0).
* L’hospitalisation du patient si elle a eu lieu (H1), ou non (H0).
* L’évolution de l’état clinique du patient avec trois mentions: favorable si guérison du patient (El), décès (E2), et inconnue si le patient a été perdu de vue ou si la case correspondant à E1 et E2 n’a pas été remplie (E3).
Concernant l’évolution inconnue E3, elle ne peut être prise en considération dans l’analyse statistique puisqu’il y a des cases vides (non remplies) qui sont aussi d’évolution inconnue.
Le registre des piqûres et envenimations scorpioniques est rempli par le médecin en charge du malade ou l’infirmier s’il s’agit d’un dispensaire. Il est envoyé à la fin de chaque année au CAPM. La saisie, la gestion et l’analyse des données sont effectuées au laboratoire de pharmacologie et toxicologie de la faculté des sciences de Kénitra.
Notre travail consiste en une étude rétrospective des cas de piqûres scorpioniques relevés à partir du registre (spécialement conçus par le CAPM).
Les renseignements, inscrits sur le registre nous permettront de suivre les différents indicateurs de morbidité et de mortalité de la piqûre scorpionique.
Le relevé mensuel (annexe IV)
A partir du registre, l’animateur de la cellule épidémiologique provinciale de chaque province va établir le relevé mensuel et l’envoyer chaque mois par fax au Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM).
L’intérêt du relevé est de :
– connaître l’effectif total des malades piqués par le scorpion et par conséquent l’incidence.
– Connaître le sexe prédominant qui est touché par cette pathologie.
– Connaître le nombre des malades piqués qui n’ont pas nécessité de traitement.
– Connaître le taux de mortalité.
– Connaître le taux de létalité.
Il constitue donc un résumé mensuel du registre.
Le relevé est un tableau récapitulatif des données où sera noté :
– le nombre de cas de sexe féminin (f) ou masculin (m) pour calculer le sexe ratio.
– L’âge entre deux tranches : ≤ 15 ans et > 15 ans pour séparer les données concernant les enfants et celle des adultes.
– La référence par ou vers une autre structure sanitaire (R1 ou R2) ou pas de référence (R0) pour évaluer les cas ayant nécessité leur transfert vers une autre structure sanitaire d’un autre niveau.
– Le type de classe de gravité à l’admission (I, II, III)
– Le traitement s’il a eu lieu (T1) ou pas (T0)
– L’hospitalisation si elle a eu lieu (H1) ou non (H0)
Les renseignements apportés par le relevé nous permettront de suivre les différents indicateurs de morbidité et de mortalité de la piqûre et de l’envenimation scorpionique.