La devise d’Husserl est le retour aux choses mêmes de la description du monde.
Il trouvait, tout en restant prudent, que raisonner et formuler des théories sur la réalité (naturalisme, psychologisme) ne favorisaient pas l’essence de la conscience.
Ainsi, Husserl a postulé que nous avons toujours conscience (se souvenir, aimer, percevoir, etc.) (12) de quelque chose.
La conscience est la possibilité de l’homme de se diriger vers autre chose qu’elle-même (l’altérité) et donner du sens à ses inquiétudes.
Pour lui, notre sens d’être au monde est constitué d’une conscience. Laquelle est orientée vers la réalité qu’elle saisit ou qu’elle s’appréhende sur un mode d’étonnement des choses qui constituent cette réalité (13). En éprouvant un sentiment, en se souvenant de quelque chose, il ne s’agit pas uniquement, pour Husserl, des expressions d’une nature observable en soi. Le fait de s’étonner, c’est une manière de rétablir le monde dans son évolution inexpliquée et d’être à son contact.
Husserl avec ses idées veut ériger la personne sensible en sujet absolu et c’est avec le concept d’intention qu’il arrive à relier le sujet à l’objet.
Pour Husserl, le concept d’intention est un vécu qui a ses lois distinctes et qui permet à la conscience de rencontrer l’objet de connaissance, de le saisir à la fois dans sa singularité et dans son enchainement d’actes.
Il dit : « Les sensations tout comme les actes qui les appréhendent, ou les aperçoivent, sont en ce cas vécues, mais elles n’apparaissent pas objectivement ; elles ne sont pas vues, entendues, ni perçues par un sens quelconque. Les objets, par contre, apparaissent, sont perçus, mais ils ne sont pas vécus » (14).
Nous pouvons mieux nous rendre compte avec Husserl que rien ne va de soi comme en psychologie qui cherche la cause des maux, ou des actes effectués. Il désire vraiment étudier les expériences vécues qui se présentent aux personnes.
En prison, les personnes vont-elles, par le récit de leur vécu, nous démontrer que le concept d’intention d’Husserl est présent ?
C’est avec Heidegger que nous pouvons en plus découvrir que la phénoménologie marque le caractère indissociable de la philosophie et de la psychologie.
12 Récupéré le 10.10.2009.de http://www.philo5.com/Les%20philosophes/Husserl.htm
13 Récupéré le 3 mars 2012 de http://www.contrepointphilosophique.ch/Philosophie/Pages/NicolasDittmar (fév. 2012) /Husserl.pdf
14 HUSSERL, Recherches logiques, Tome 2, V, §14, p. 188. Récupéré, le 22 mars de www.contrepointphilosophique.ch/Philosophie/Pages/NicolasDittmar (fév. 2012) /Husserl.pdf