En fait, l‘histoire et la suite des événements avaient donné finalement raison à Alassane Ouattara qui avait pris tout le monde de court en se montrant fin stratège. En effet, en fin tacticien, il était allé crescendo.
Premièrement, sur le plan diplomatique, il avait fait en sorte d‘isoler complètement son adversaire. Le discréditer aux yeux du monde et par là, lui fermer toutes les portes même les plus petites et les plus insignifiantes.
Deuxièmement, sur le plan économique, avec les différents embargos, il avait fait en sorte d‘étrangler progressivement mais sûrement et lentement les différents poumons économiques du pays qui auraient permis à l‘ancien pouvoir de tenir sur le long terme. En leur coupant les vivres, il les empêchait de prospérer et donc de continuer à avoir les moyens financiers et matériels de diriger le pays. Sans grands moyens, le fruit ne pouvait que tomber à un moment ou autre. Car ne dit-on pas que « l‟argent est le nerf de la guerre » ?
Troisièmement, sur le plan militaire, en acceptant de reprendre Guillaume Soro et de le nommer aussi bien Premier Ministre que Ministre de la défense, il a fait l‘option de l‘expérience militaire. Mais aussi et surtout su miser sur la détermination, la ténacité, la combattivité et la loyauté d‘un homme.
En fin, sur le plan humain, il avait su écouter et s‘abreuver à la source, s‘appuyer sur la sagesse d‘un Monsieur appelé Henri Konan Bédié. Un homme que le temps et les épreuves avaient su rendre clairvoyant, prudent et surtout sage. De plus, il avait su s‘entourer d‘une équipe restreinte, volontaire, acharnée au travail, au verbe rare et modérée dans les propos mais ô combien efficace.