La figure 9 montre l’évolution des rendements moyens des principales productions (mil, niébé et arachide) dans la région de Kaolack de 1998 à 2008.
Figure 9 : Évolution des rendements des principales productions dans la région de Kaolack de 1998 à 2008.
Source : DRDR, Kaolack -Déc. 2010
De 1988 à 2001 les rendements agricoles ont connu une hausse annuelle continue. En 2002 ils ont baissé presque de moitié. A partir de 2003 jusqu’en 2005, il y a encore une hausse progressive. De 2006 à 2007 les taux de rendements ont connu à nouveau une baisse qui est très marquée en 2007. En 2008, il y a une très forte augmentation des rendements qui ont presque doublé mais sans atteindre le pic de 2005. Les plus faibles taux de rendements sont enregistrés en 2002 et 2007.
Les fluctuations de la pluviométrie, des rendements des principales cultures et des superficies rendent difficiles les comparaisons. Mais si on regarde de plus près les rendements on voit nettement qu’ils étaient moins importants dans la première période (1996-2000) malgré les importantes superficies : les importantes superficies, ont dû simplement masquer cet état de fait qui a empêché d’avoir une visibilité nette de l’état de dégradation des terres. Selon, la DRDR, les rendements moyens pour les arachides et les principales céréales sont relativement faibles et progressivement en baisse. Les difficultés liées aux facteurs de production (sol, semences, engrais…) sont citées à l’origine de cette situation.
On peut donc considérer que malgré les importantes quantités d’eau de pluie que reçoit habituellement la région de Kaolack, la tendance de 1996 à 2010 est bien une diminution des productions et des rendements. La baisse des rendements associée à la diminution des superficies agricoles montrent que le phénomène de dégradation est bien réel dans la région de Kaolack.
En étudiant la dégradation durant les périodes 1996-2000 et 2000-2010 sur la base des facteurs que sont la pluviométrie, les superficies et productions agricoles et les rendements, on constate que le phénomène même s’il est apparu bien avant 1996 a eu un impact plus accentué dans la seconde période vers le début, c’est-à-dire entre 2001 et 2003.
On peut considérer qu’il était moins répandu dans la première période mais plus sévère. Et dans la seconde, il est devenu moins sévère mais a connu une extension plus large.
Les facteurs cités que sont la surexploitation des terres, l’exploitation des ressources ligneuses, l’urbanisation, le piétinement du couvert végétal et les phénomènes climatiques seraient à l’origine de la dégradation des terres dans la région de Kaolack.
L’évolution du contexte institutionnel et des politiques est aussi un facteur déterminant. Par exemple, l’indisponibilité des semences sélectionnées, les limitations dans l’acquisition de fertilisants sont aussi autant de contraintes à l’augmentation de la production.
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