L‘ensemble de la structure de coordination humanitaire (clusters, inter-cluster, HCT, Forum d‘information humanitaire) a été progressivement réactivée en Côte d‘Ivoire à partir de janvier 2011au niveau national et régional, principalement à l‘ouest du pays, la zone qui demeure la plus affectée par les effets de la crise postélectorale.
Dix clusters ont été mis en place au niveau national : Abris/NFI, WASH, Education, Logistique, Nutrition, Protection (avec sous-clusters : protection de l‘enfance, VBG, cohésion sociale), Santé, Sécurité Alimentaire, Relèvement précoce et CCCM. En termes d’outils de travail, la plupart des clusters ont développé des termes de références spécifiques applicables au contexte. Ils ont en outre élaboré des documents stratégiques, des outils de suivi et d’évaluation, etc. pour une meilleure orientation des membres.
Initialement, le rythme de rencontres des clusters comme pour la plupart des autres mécanismes de coordination a été hebdomadaire pour permettre une bonne coordination et circulation de l‘information. Mais dès le mois de juillet 2011, les réunions sont devenues bimensuelles tant au niveau national que dans les régions. Le niveau de participation aux réunions des membres du cluster, y compris les ONG et les points focaux gouvernementaux est devenu généralement bon. Il traduit ainsi une meilleure collaboration existante entre les autorités, les membres du Système des Nations Unies(SNU) et les autres partenaires.
A l‘ouest, zone prioritaire d‘interventions humanitaires, les réunions des clusters ont repris dans tous les secteurs comme à Abidjan. Un groupe « Retour » travaille activement à l‘amélioration de la collecte des données, leur traitement et analyse, la circulation des informations et le suivi des actions de réponse par secteur. Des réunions de coordination regroupant les acteurs humanitaires autour de l‘autorité régionale se tiennent une fois par mois à Man, Guiglo, Duekoué, Danané et Toulepleu.
Cependant, les clusters rencontrent des difficultés dans leur fonctionnement. Elles sont liées notamment aux changements fréquents des coordinateurs de certains clusters, au manque de personnes dédiées (50% seulement des clusters ont un co-facilitateur et un gestionnaire d‘information), au faible niveau de communication et d‘échange d‘information entre les clusters, et entre le niveau national et le niveau régional. D‘où la nécessité de renforcer les clusters afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle stratégique de collecte et d‘analyse de données, de suivi et d‘évaluation.
Depuis janvier 2011, OCHA avait réactivé un planning des réunions et une liste de contacts de la communauté humanitaire a été mise à jour régulièrement. Les rapports de situation, les cartes, les briefings, les différentes matrices de suivi, les comptes rendus de réunions, les rapports d‘évaluation et la base de données de qui fait quoi où étaient également partagés sur le site web : http://ivorycoast.humanitarianresponse.info.
La coordination avec les autorités avait été formellement mise en place par la création du Centre National de Coordination des Affaires Humanitaires(CNCAH) par l‘Arrêté Ministériel No 021 du 5 octobre 2011. Le centre est présidé par le Ministre d‘Etat, Ministre de l‘Emploi, des Affaires Sociales, et de la Solidarité nationale et composé de représentants des ministères concernés par le dossier humanitaire, ainsi que des membres de l‘équipe humanitaire dans le pays.
Dans cette phase de transition, la coordination avec les autorités devrait renforcée au delà de 2011 de manière à mieux intégrer l‘Appel global avec le Plan de développement du Gouvernement et les programmes des acteurs de développement. A terme, la responsabilité de la coordination devait être transférée au Gouvernement.
Ci- après, la structure de coordination humanitaire mise en place depuis janvier 2011
Schéma XVIII : Le Diagramme des mécanismes de coordination en Côte d’Ivoire revu en janvier 2011
Source: OCHA Cote d‘Ivoire, CAP 2012, p.18
169 OCHA Cote d‘Ivoire, CAP 2012, Abidjan, December 2012, p.17
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