Depuis le déclenchement de la crise en Côte d‘Ivoire, la réponse humanitaire s‘était appuyée sur les stratégies de réponses formulées par la communauté humanitaire au vue de l‘évolution du contexte politique telles que :
• L‘appui pour la réhabilitation et un accès amélioré aux services sociaux de base : la santé, l‘éducation, l‘eau et l‘assainissement
• Apporter une assistance et une protection adéquates aux personnes déplacées, aux familles hôtes, aux réfugiés et aux autres groupes vulnérables. Il s‘agit aussi de soutenir la réintégration progressive des groupes de population au sein de leurs communautés.
• Améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir des moyens de subsistance viables.
Avec la signature de l‘Accord de paix d‘Ouagadougou le 4 mars 2007, la Cote d‘Ivoire avait été placée dans un contexte de transition de l‘humanitaire vers le développement.
Depuis lors, le gouvernement et la communauté internationale s‘étaient mis d‘accord sur une stratégie commune pour s‘attaquer aux causes profondes de la crise et du déplacement interne de la population, comprenant l‘identification, le régime foncier, les questions liées à la cohésion sociale, au logement et à la propriété, ainsi que les besoins en matière de protection, d‘assistance humanitaire aux personnes déplacées par la guerre(178) et de relèvement économique.
D‘autres part, en vue de garantir une meilleure transition de l‘humanitaire vers le développement et compte tenue de la situation politique et sécuritaire encore fragile en Côte d‘Ivoire, le gouvernement et les acteurs humanitaire s‘étaient, de commun accord, convenue, en septembre 2008, d‘orienter leur stratégie humanitaire de l‘année 2009 aux seuls et uniques besoins humanitaires résiduels et les plus critiques (179) à sa savoir :
• La protection, le retour et la stabilisation des personnes déplacés internes dans leurs zones d‘origines à l‘Ouest de la Cote d‘Ivoire ;
• L‘atténuation de la malnutrition aigüe et sévère chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes au nord de la Cote d‘Ivoire
Par ailleurs, la signature de l‘ Accord de Paix de Ouagadougou en mars 2007 avait également permis d‘envisager de nouvelles perspectives de retour à la paix manifestées par la réinstallation des populations déplacées et les activités de réconciliation et de cohésion sociale(180).
Depuis lors, les Agences humanitaires avaient été sollicitées autant que les opérateurs du développement pour apporter, de manière cohérente, coordonnée et complémentaire, une assistance à la phase de transition que la région était en train d‘amorcer(181).
Par contre, la crise postélectorale et son implication humanitaire avait recrée la situation de complexe urgence dans tous les secteurs, ralentissant de facto le processus de transition de l‘humanitaire vers le développement amorcé depuis 2009.
178 Accords de paix d‘Ouagadougou, mars 2007
179 OCHA Cote d‘Ivoire.- 2009 Critical Humanitarian Needs.- OCHA Cote d‘Ivoire
180 République de Cote d‘Ivoire, Cabinet du Premier Ministre.- Programme de sortie de crise.- http://www.un.int/wcm/webdav/site/cotedivoire/shared/documents/PROGRAMMES%20NATIONAUX%20DE%20SORTIE%20DE%20CRISE.pdf/, déjà cité
181 OCHA Cote d‘Ivoire.- Processus d‘Appel Consolidé(CAP).-2008,déjà cité
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