Depuis huit ans, la résolution du conflit ivoirien avait mobilisé la communauté internationale, en temps et en argent, et donné lieu à plusieurs accords. La tenue de l‘élection présidentielle était acceptée par les protagonistes. Ses modalités prévoyaient que le responsable de la mission de l‘ONU dans le pays était chargé de la certification du scrutin. Choi Young-jin, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l‘ONU avait affirmé que « même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle sont prises en compte en nombre de procès-verbaux et de votes, le résultat donne la victoire à Alassane Ouattara ».
Pour la communauté internationale, les irrégularités constatées ne relevaient pas de la fraude massive. La mission d‘observation électorale de l‘Union européenne, invitée par le gouvernement ivoirien, avait déployé une centaine d‘observateurs. Elle avait constaté « la régularité du scrutin dans la grande majorité des bureaux de vote observés. Aujourd‟hui, Laurent Gbagbo a le temps pour lui. Plus il dure, plus longtemps il sera président », avait résumé un observateur.
Page suivante : 4.4 Les stratégies et les mécanismes militaires