Étant donné que les deux sites bénéficient d’une protection nationale(31), nous allons nous appuyer sur
la Direction du Patrimoine et des Archives pour mettre en place notre projet. Cet organe technique du
Ministère de la Culture sera notre relais entre les populations locales, les institutions
intergouvernementales et les ONGs de développement.
En effet, le renforcement de la protection de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango et
du domaine royal de M’bé est assuré par les lois n°8 et 9/2010 du 26 juillet 2010. Le premier texte a le
mérite de prévoir le classement et l’inscription à l’inventaire les deux sites au patrimoine national
(article 7), et de les protéger à ce titre (article 8)). Le second a pour principales incidences de les
développer et les promouvoir (article 2), de créer dans tous les chefs-lieux de département et de district
et dans chaque commune ou arrondissement, un centre culturel sous forme d’un établissement public
en vue d’assurer une protection de proximité. Dans ce sens, le projet va se dérouler en quatre (4)
phases :
– La première phase va consister à sensibiliser tous les partenaires (population locale,
collectivités territoriales, ONG, partenaires financiers…) sur l’importance du projet en vue de
sa réussite et à la mise en place des partenariats avec les ONG nationales et internationales
oeuvrant dans le même sens. Cette action doit rester permanente pour que tous les
partenaires s’imprègnent du projet et y portent un intérêt.
– La deuxième consistera à mettre en place une équipe chargée de mener le projet. Cette équipe
sera composée des spécialistes en gestion du patrimoine culturel, en environnement, des
formateurs et des représentants de la population locale.
– La troisième portera sur une formation en restauration et en conservation préventive du
personnel local qui sera chargé d’assurer les travaux de protection des sites et de leur suivi. La
formation sera dispensée par les professionnels des ONG nationales ou internationales avec
lesquelles des partenariats seront mis en place.
– La quatrième phase sera celle de l’identification et de la collecte du patrimoine ainsi que de
l’exécution des travaux de protection, de réhabilitation, de conservation des sites et de leur
patrimoine. Elle va aussi porter sur la mise en place d’un système de gestion des deux sites
pour son exploitation. Il convient de noter que notre projet va mettre un accent particulier sur la
mise en place d’un cadre de concertation et de sensibilisation entre les différents partenaires
(population locale, ministère de tutelle, ONG, partenaires financiers…). Cette phase nous
parait être la plus importante en termes d’activités à mener ; c’est pourquoi elle nécessitera
davantage de temps.