Le tableau ci-dessous présente les différents types de sols dans la région de Kaolack
Tableau 27 : Types de sols dans la région de Kaolack
Source : Carte morphopédologique, PNAT 1985
Le croisement des zones pour lesquelles des niveaux de dégradation élevé et très élevé ont été trouvés sur la base d’interprétation des images en 2010 (voir carte 6) avec des unités de sols a permis de distinguer les sols qui sont affectés par la dégradation et leur étendue.
La figure suivante montre la répartition des sols dégradés en fonction de leurs caractéristiques morphopédologiques.
Figure 16 : Répartition des sols dégradés en fonction de leurs caractéristiques morphopédologiques
Source : Carte morphopédologique, PNAT 1985, Image Alos 2010
D’après les résultats de nos travaux de mesure qualitative du degré de la dégradation des terres effectuées à partir des images satellitaires, l’essentiel de la dégradation (33,21%) se déroule particulièrement sur les Sols ferrugineux tropicaux lessivés plus ou moins remaniés sur matériau dunaire, tronqués, indurés, sols peu évolués (Oe1) occupés par de basses plaines et cuvettes.
Ensuite (11,85%) viennent les Sols peu évolués d’apport hydromorphes ou régosols (Oa4) occupés par des plateaux et buttes résiduels. Puis viennent les Lithosols sur cuirasses regosols ou sols peu évolués d’apport hydromorphes sur matériau gravillonnaire, sols ferrugineux tropicaux peu profonds, tronqués (Oa3), les Sols ferrugineux tropicaux sur matériaucollino-alluvial remanié (Od9) et les Sols hydromorphes et sols vertiques (Oe3) occupés successivement par des Plateaux et buttes résiduels, Versants, pente et glacis d’épandage et des Basses plaines et cuvettes.
Le tableau suivant présente les différents points de sondages, les types de sol correspondants et les niveaux de dégradation.
Tableau 28 : Points de sondages, niveaux de dégradation et types de sols.
Les niveaux de dégradation trouvés sur la base des informations extraites des images sont en conformité avec des résultats des sondages à l’exception de celui de 07ND situé dans la zone de Ndiaffate. Dans cette zone, où se trouve un type de sol Oe1, nous avons trouvé un niveau de dégradation faible. On peut penser que ce sont les nombreuses interventions en matière de récupération des terres salées qui freinent l’intensité de la dégradation.
Nous terminons ici l’analyse des niveaux de dégradation à partir des valeurs des indices spectraux combinés en donnant des chiffres approximatifs du niveau de dégradation des terres et les proportions de terres touchées à l’échelle de la région vonet des département pour chacune des images en 1996, 2000 et 2010.
Figure 17 : Niveaux de dégradation des terres à l’échelle régionale en 1996
Source : Image Spot 1996
Vers les années 1996, on peut considérer que 25% des terres de la région étaient touchées par un niveau de dégradation que l’on peut qualifier de moyen, environ 25% de niveau élevé et 10% de niveau très élevé.
Figure 18 : Niveaux de dégradation des terres par département dans la région de Kaolack en 1996
Source : Image Spot 1996
Vers les années 1996, le département de Nioro est le département le plus touché par le phénomène. Il compte le plus de terres dans le niveau moyen (33%), élevé (44%) et très élevé (20%). Il est suivi du département de Kaolack (37%, 28% et 9%) et enfin du département de Guinguinéo (17%, 5%).
Figure 19 : Niveaux de dégradation des terres à l’échelle de la région en 2000
Source : Image Spot 2000
Vers les années 2000, on constate que 23% des terres de la région étaient touchées par un niveau de dégradation que l’on peut qualifier de moyen, environ 24% de niveau élevé et 10% de niveau très élevé.
Il y a eu donc vers les années 2000 un recul du phénomène à l’exception du département de Nioro.
Figure 20 : Niveaux de dégradation des terres par département dans la région de Kaolack en 2000
Source : Image Spot 2000
Vers les années 2000, le département de Nioro est le département le plus touché par le phénomène. Il compte les plus grandes superficies de terres dans le niveau moyen (30%), élevé (46%) et très élevé (20%). Il est suivi du département de Kaolack (27%, 9% et 4%) et enfin du département de Guinguinéo (3% et 1%).
Vers les années 2000 il y a un recul de la dégradation dans tous les département à l’exception du département de Nioro.
Figure 21 : Niveaux de dégradation des terres dans la région de Kaolack en 2010
Source : Image Alos 2010
Vers les années 2010, on peut considérer que 30% des terres de la région étaient touchées par un niveau de dégradation que l’on peut qualifier de moyen, environ 19% de niveau élevéet 6% de niveau très élevé.
Figure 22 : Niveaux de dégradation des terres par département dans la région de Kaolack en 2010
Source : Image Alos 2010
En 2010, le département de Nioro est toujours le département le plus touché par le phénomène. Il compte le plus de terres ayant un niveau moyen (39%) soit une
augmentation du niveau de dégradation, élevé (35%) et très élevé (11%). Il est suivi du département de Kaolack (avec respectivement 32%, 9% et 4%) et enfin le département de Guinguinéo (7%, 1% et 1%).
Pour les niveaux élevé et très élevé de dégradation on note un recul, laissant la place principalement au niveau moyen. Vers les années 1996, la dégradation était plus sévère comparée aux années 2010. Toutefois, le phénomène a gagné plus de terrain mais avec une intensité réduite.
De 1996 à 2000, l’intensité de la dégradation a connu donc un recul progressif dans la région de Kaolack à l’exception des départements de Nioro et de Kaolack.
Bien que faible dans le département de Guinguinéo, les niveaux moyens et très élevés ont connu une légère augmentation vers les années 2010.
Dans le département de Kaolack l’intensité est restée la même et il y a eu augmentation dans le niveau moyen de dégradation avec un élargissement.
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